Vital Kamerhe et co-accusés seront encore une fois devant la justice le 11 avril prochain. Ce sera en Cassation. Déjà, son ami, l’Abbé Kabazane supplie aux congolais de prier pour le Président de l’UNC dans ce moment d’angoisse et d’espoir, de joie et de doute. (Tribune).
C’est de coutume dans nos diverses traditions africaines que l’on se prive et l’on se sacrifie pour témoigner de sa sollicitude fraternelle à un membre de famille ou à un ami qui est dans la joie ou dans la peine. Cette proximité passe non seulement par la présence physique mais aussi par l’offre généreuse allant dans le sens du besoin du frère, de la sœur ou de l’ami. Manquer à ce devoir constitue parfois une offense aux valeurs.
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Bientôt le 11 avril 2022, date qui marque, ou mieux, qui ouvre un nouveau tournant dans l’histoire politique de l’ancien Directeur de Cabinet et Allié principal du Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi. Alors que la libération provisoire et l’évacuation de Vital pour les soins spécialisés avaient fait chavirer les cœurs dans tous les sens, l’annonce du retour à la besogne en cassation n’aura pas suscité moins d’angoisse et d’espoir, de joie et de doute.
A ce stade, il est un devoir fraternel d’élever une prière de supplication au Ciel afin que l’Esprit Saint fortifie l’honorable Vital Kamerhe partout où il se trouve, oriente et éclaire les avocats des parties et se saisisse des Juges pour l’éclosion de la fine fleur de l’État de droit tant prôné par le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi.
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A la veille de cet événement, comme une mère en douleur d’enfantement, l’on se sent proche du fils d’Alphonsine Nemberwa et de Constantin Kamerhe. Des Congolais d’ici et d’ailleurs, des amis de partout souhaitent l’approcher et lui dire : courage, bienvenue. Mais cela va devoir se faire à travers la prière que chacun fera pour l’aigle de Bulwi.
J’entends raisonner en moi l’exhortation formulée par l’apôtre Paul : « Priez sans cesse » (1Th 5,17).
En effet, l’heure n’est plus à la distraction ni à la poursuite joyeuse de nos aises quand un frère et ami attend notre aide. Il s’agit pour l’heure d’être conscients que nous avons plus que jamais besoin de Dieu et de son secours. « Sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5), dit le Seigneur. Dieu combat avec nous et pour nous, il est avec nous et s’implique dans tout ce qui touche l’homme créé à son image.
C’est depuis le 8 avril 2020 que s’est ouverte une dynamique de présence à l’aigle de Bulwi. Sans la prière en temps d’attente, nos pensées risquent de nous noyer dans la crainte, le découragement, et la colère. Très vite il nous faudrait transformer chacune de ces pensées en prière et chaque prière, en action de grâces. C’est, me semble-il, notre moyen de mettre Vital Kamerhe dans les mains de Dieu, qu’il le modèle, le fortifie, combatte pour lui et lui assure le bonheur et la paix.
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Notre intercession est en même temps une reconnaissance à Dieu pour ce qu’il a déjà fait pour la famille de notre frère et ce qu’il fera bientôt (Cf. Ph4,6). Un jour, Paul exhortait les Chrétiens d’Éphèse à se servir de la prière comme d’une arme pour le combat spirituel(Eph.6,18). C’est l’occasion pour nous tous d’affuter humblement cette arme efficace qui délie les enchaînés et ouvre des portes closes.
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Combattre pour nous est une des manières d’agir de Dieu, c’est son art. Il l’a fait par le passé, il le fera pour nous aussi. Dans une situation pénible, » le roi Ezéchias et le prophète Isaïe, fils d’Amoç, prièrent et implorèrent le Ciel …Ainsi Yahvé sauva Ezéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sennachérib, roi d’Assyrie, et de la main de tous les autres « (2Chr.32, 22).
Congolaises, Congolais, par charité et amour fraternel, par compassion et amitié, veillons un instant avec Jésus pour Vital Kamerhe. Ne retenons pas injustement notre » respiration spirituelle » en faveur de Vital Kamerhe. Ne nous laissons pas leurrer surtout par un quelconque sentiment de maitrise ou de toute puissance.
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Ne soyons pas non plus satisfaits tant que Vital n’est pas un de nous. Sinon nous confondrions plus tard la bénédiction divine à venir avec une certaine ingéniosité ou un pur succès humain. Pareil orgueil pourrait plus tard, nous ôter la passion et le goût de Dieu et notre soif de son secours disparaîtrait.
Prions : « Je lève les yeux vers les montagnes, d’où le secours me viendra-t-il. Le secours me viendra du Seigneur, qui a fait le Ciel et la terre » (Cf. PS 121, 1-7). Dieu miséricordieux et d’infinie bonté, ne permets pas que l’allié resté loyal et Pacificateur, même du haut de la barre, contemple de loin la floraison de la moisson pour laquelle il risqua tout. Toi qui ressuscita ton ami Lazare et ouvrit la porte du tombeau de ton Fils, agit aussi pour nous qui mettons notre espoir en toi. Que ton jour vienne, Seigneur !