Accès Humanitaire

    Plus de 3 mois après la condamnation du chef pygmée Kasula et consort, les Organisations non gouvernementales, et de défense des droits humains, dénoncent une pratique de concervation « coercitive » dans le PNKB.

    Ces ONGDH, dont Amnesty International, Forest Peoples Program, l’ont dit dans une déclaration de solidarité avec les peuples autochtones emprisonnés en RD Congo.

    «Nous dénonçons les condamnations prononcées contre les huit hommes et femmes Batwa et demandons leur libération immédiate pour les raisons suivantes».

    Selon ces organisations, le procès qui n’a duré qu’une seule journée, et les étapes qui l’ont précédé, ont été entachées de plusieurs irrégularités et vices de procédures flagrants. Lequels constituent une violation du droit à une procédure judiciaire régulière et équitable.

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    La procédure a donc été précipitée selon elles, les défendeurs n’ont pas eu la possibilité de choisir leur propre avocat. Le conseil désigné pour les défendre n’a pas eu le temps de préparer une défense, bien qu’il ait demandé un report d’un jour, disent-elles. 

    Les organisations signataires, disent exprimer leur forte inquiétude face à l’absence totale de procédure judiciaire régulière dans la condamnation de six hommes Batwa à 15 ans de prison et deux femmes Batwa à 1 an chacune, le 4 février 2020, devant le Tribunal Militaire de Garnison de Bukavu en République démocratique du Congo.

    Elle craint pour la santé de ceux qu’elles appellent « défendeurs », vue les conditions inhumaines dans les prisons où ils se trouvent.

    «La santé et la vie de ces défendeurs sont en danger dans la prison où ils sont détenus, en raison des conditions inhumaines, notamment le manque de nourriture suffisante, l’exposition aux eaux usées brutes et le manque de place pour dormir», lit-on, avant de condamner la gestion actuelle du PNKB.

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    «Nous dénonçons la pratique de la conservation coercitive telle qu’elle est actuellement pratiquée dans le parc national de Kahuzi-Biega en République démocratique du Congo, exigeons la reconnaissance de l’injustice historique vécue par le peuple Batwa expulsé du PNKB, et appelons à changer le modèle de gestion du parc en un modèle de collaboration avec les peuples autochtones et les communautés locales.» ont-elles conclu. 

    Pour rappel, 6 prévenus hommes dans le procès opposant le groupe de Kasula actif dans le Parc National de Kahuzi Biega avaient été condamnés chacun à 15 ans de servitude pénale pour association de malfaiteurs.

    C’est depuis le 4 février 2020 que le Tribunal Militaire garnison de Bukavu siégeant en chambre foraine dans le groupement de Miti en territoire de Kabare au nord de Bukavu l’avait ainsi décidé.

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    Jean-Luc M.

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