Accès Humanitaire

    Au moins 48 personnes ont été tuées en décembre 2020. 71 maisons ont été attaquées par des bandits armés, 14 véhicules braqués, 17 cas d’enlèvements enregistrés et 17 cas de justice populaire; l’organisation évoque un « abattoir humain ».

    C’est ce qui ressort du traditionnel « Bulletin Suprise » de la Synergie des Associations des Jeunes pour l’Education Civique et Electorale (SAJECEK Forces Vives) parvenu à LaprunelleRDC.info.

    Contrairement au mois de novembre dernier où l’organisation a répertorié 31 personnes tuées, le mois de décembre a été marqué par une insécurité grandissante « sans pareille ».

    La ville de Bukavu où siègent toutes les institutions de la province, a été la plus touchée en ce qui concerne les tueries et les maisons attaquées avec à elle seule 12 personnes tuées en un seul mois.

    « Cette situation témoigne la défaillance totale des services de sécurité », note SAJECEK Forces Vives.

    Le territoire de Fizi vient en deuxième position alors que Kabare, plus proche de Bukavu vient en troisième position en ce qui concerne les tueries avec à lui seul 6 cas. Ce dernier devient premier en nombre des cas de justice populaire avec 5 cas répertoriés.

    Mwenga et Uvira viennent ensuite avec 5 chacun, suivi de Walungu avec 4 cas, Kalehe 3 cas, 2 cas pour Idjwi et un cas pour Shabunda.

    Dans le chapitre d’enlèvements, c’est Uvira qui vient en tête avec 4 cas suivi de Kalehe, 3 cas comme Mwenga et Fizi.

    Voici le tableau peint par SAJECEK Forces Vives au mois de Décembre 2020 dernier.

    Tueries Maisons attaquées Véhicules braqués Enlève-ments Justice populaire
    Bukavu 12 26 2 1
    Kabare 6 16 5
    Walungu 4 5 6 1 3
    Mwenga 5 3 1 3
    Uvira 5 8 1 4 3
    Fizi 10 6 4 3 3
    Shabunda 1 2 1
    Idjwi 2 1 1
    Kalehe 3 4 2 3 1
    Total 48 71 14 17 17
    Lire aussi: Sud-Kivu : 31 personnes tuées, 33 cas d’enlèvements et 16 cas de justice populaire en novembre 2020 (SAJECEK)

    «La province du Sud-Kivu est-elle devenue un abattoir humain ? » s’interroge SAJECEK.

    L’organisation constate que les tueries s’enregistrent au quotidien dans la province sans que cela n’interpelle des autorités provinciales. 

    « Il ne se passe plus une seule nuit sans qu’au Sud-Kivu un cas de tuerie ou d’attaque des maisons ne soient enregistrées.  Malgré l’ampleur inquiétante de l’insécurité au Sud-Kivu, l’inaction continue à caractériser les autorités à différents niveaux. Pas des mesures contraignantes, pas de moyens conséquents alloués à la police, pas même un plan de sécurité, bref la population est abandonnée à son triste sort », se désole-t-elle.

    Quelle serait alors la priorité de l’autorité provinciale si la sécurité de ses administrés reste le cadet de ses soucis ? s’interroge encore le « Bulletin Surprise ». 

    SAJECEK rappelle qu’il est plus qu’urgent de repenser les stratégies sécuritaires afin que la population de la province du Sud-Kivu vive en toute quiétude

    Jean-Luc M.

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