Le pasteur Nicolas Kyalangalilwa est l’un des candidats en lice pour diriger le Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu. Il multiplie des rencontres avec des notables de la province dans l’objectif d’expliquer sa vision et recevoir des inputs pour enrichissement.
Le week-end dernier, il a rencontré plusieurs personnalités acteurs de la Société Civile et autres personnalités dans la salle de l’Hôtel Mont Kahuzi.
Une société Civile « Unie-Réfléchie-Influente », c’est en ces trois mots que se résume la vision s’il est élu à la tête de cette prestigieuse structure pour les trois prochaines années.
Après avoir peint le contexte actuel de la Société Civile caractérisé par une crise identitaire qui conduit à une inefficacité notoire et pérenne, la faible/absence de confiance entre les organisations, plateformes et réseaux membres et le bureau de coordination, Nicolas Kyalangalilwa comme d’autres acteurs fait remarquer que le bureau de coordination ne reflète plus les intérêts des parties prenantes/ constituantes avec les traditionnels rôles de Coordination, de Lobbying, de Représentation et de Plaidoyer.
Une vision sur trois axes principaux
Au cours de cette séance, Kyalangalilwa s’est projeté dans l’avenir avec trois axes principaux. Il s’agit de Catalyser et faciliter un dialogue sur un ‘repositionnement’ de la société civile face aux réalités et enjeux actuels, jeter les jalons pour une société civile ‘moderne’ capable de faire face aux enjeux futurs ou encore amener sa pierre pour l’émergence de la province- en contribuant à l’élaboration d’une vision qui guidera la politique provinciale selon les aspirations du peuple. Une Vision 2050 pour la province.
C’est dans ce sens, qu’il prône une société civile « Rassemblée », « Réfléchie » et « Influente ».
Rassembler et coordonner
Dans son plan d’action pour les trois prochaines années, Nicolas Kyalangalilwa promet une analyse SWOT (Menaces – Opportunités – Forces – Faiblesses) à travers un atelier sur le positionnement stratégique du Bureau de Coordination de la Société Civile, insister sur des réunions régulières (mensuelles) des composantes pour faire des états des lieux. Il compte permettre aux composantes de la Société Civile de fonctionner comme des plateformes/réseaux
Dans ce sens, Kyalangalilwa promet une réunion trimestrielle des acteurs de la société civile pour une analyse de contexte de haut niveau- avec la participation des invités de marque.
Pour tous les six mois, il mise sur des ateliers de deux jours des noyaux pour des concertations et formation et la mise en place d’un plan d’action des noyaux.
Rassemblée et Réfléchie
Sur ce point, le candidat Kyalangalilwa compte organiser les composantes – redynamiser (réunion, cadre de concertation formel, plan d’action et de financement) à l’exemple des Organisations des jeunes, les Organisations Caritatives, philanthropiques et Humanitaires ; les noyaux et sous noyaux- selon la charte et le ROI, formation des acteurs (nouvelles organisations), le recensement/cartographies des ONG locales et réseaux membres du BCSC, Une étude SWOT, Zone et thématique d’intervention- classement par thématique ou encore le Besoin en capacitation et financement.
Capacités et expertises disponibles
Plaidoyer – Réfléchie et influente
Dans sa vocation, la Société Civile doit mener des plaidoyers. Habitué de la région, Nicolas Kyakangalilwa compte sur des plaidoyers au niveau provincial, national, régional et international
Il envisage des publications des réflexions et positions de la Société civile par rapports aux enjeux dans différents domaines de la vie socio-économico-politique par composante ; par exemple : Paix et sécurité, Gouvernance, Politique, Economique, Infrastructures, Justice et équité, Moralisation de la vie sociale, Publication des données et statistiques, Economiques, Sécuritaires, Développemental.
Vives réactions de son auditoire
Parmi les participants à cette séance de présentation de la vision de Nicolas Kyalangalilwa pour une société civile forte, on pouvait noter des anciens présidents de la Société Civile, des responsables des institutions d’appui à la démocratie ou encore des notables de la ville de Bukavu et du Sud-Kivu issus essentiellement de la Société Civile.
C’est par exemple Cyprien Biringingwa, ancien Président du Bureau de Coordination qui dit avoir été impressionné de la qualité de réflexion du candidat. Nombreux ont par ailleurs noté que cela est une première dans l’histoire de la Société Civile, qu’un candidat présente clairement sa vision et demande qu’elle soit enrichie pour le bien des communautés.
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Ancien président de la Société Civile, Didace Kaningini a émis le vœu de voir la société Civile du Sud-Kivu se concentrer sur plusieurs questions sociales, environnementales et économiques de l’heure au pays au lieu de mettre seulement le focus sur des questions politiques.
Plusieurs autres interventions enrichissantes ont été notées de la part notamment de Jean-Bosco Muhemeri et de Gaudens Maheshe, actuel Secrétaire Exécutif Provincial de la CENI.
Qui est Nicolas Kyalangalilwa?
Marié et père de 3 enfants, Kyalangalilwa a fait ses études secondaires au Collège Alfajiri de Bukavu où il obtient son Diplôme en Section littéraire en 2002.
En 2006, il a un Grade en Biomédecine (Université de Midrand-RSA)
En 2007, il obtient sa licence en Pharmacologie (Université de Pretoria-RSA)
Et 2011, il a sa Maitrise en Pharmacologie (Université de Pretoria- RSA) alors qu’en 2017 2017, il a la Maitrise en Théologie (Université de Lancaster- Pennsylvanie- USA).
Depuis 2019, il est doctorant en Leadership Organisationnel (Université de Lancaster- Pennsylvanie- USA).
Carrière
Nicolas Kyalangalilwa est Enseignant d’université : Chef des Travaux – ULPGL/Bukavu ; Chef des Travaux – (Université de Pretoria-RSA et Université de Midrand-RSA), il a été Chargé de Contrôle qualité- PET Labs Pharmaceuticals (RSA), Responsable Région (Afrique Francophone) du Reformed Evangelical Anglican Church of the DRC (REACH-DRC), Initiateur du Congo Leadership Institute (CLI) ; Membre du Conseil administration de City to City- Africa et The Gospel Coalition Africa.
Sarah Ndebo; stagiaire Centre Universitaire de Paix (CUP)