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    Le Front Commun pour le Congo (FCC) réaffirme son intention de garantir la crédibilité du processus électoral en RDC, et réduire les risques de violences pré et post électorales, en marge des élections générales prévues en 2023.

    La plateforme de Joseph Kabila l’a dit dans une déclaration politique rendue publique, et dont une copie nous est parvenue. Dans ce document, le FCC demande qu’un consensus sur les principales réformes électorales et sur la composition de la CENI soit trouvé entre toutes les parties prenantes : majorité, opposition et Société Civile.

    «Que le processus électoral soit inclusif et que par-delà les conditions d’éligibilité fixées par la constitution et la loi électorale en vigueur, dont les principes sont le fruit d’un consensus entre les forces politiques et sociales, il n’y a pas lieu d’en édicter de nouvelles. Le FCC réitère donc sa condamnation sans réserve de la proposition de la loi dite « Tshiani », cela d’autant plus qu’elle blesse les règles de la morale, divise profondément la nation et a, pour unique et véritable motivation, d’exclure certains candidats potentiels à la prochaine élection présidentielle. Que la liberté soit laissée à chaque partie concernée par la désignation de membres de la CENI, de se déterminer sans pression extérieure aucune. Le FCC condamne donc, et demande que cesse la pression que le pouvoir exerce sur les confessions religieuses, afin d’obtenir la désignation du candidat de son choix à la tête de la centrale électorale, pression que, dans une déclaration unanime, les confessions religieuses elles-mêmes ont dénoncée il y a quelques semaines,» dit cette déclaration.

    Par ailleurs, le FCC affirme qu’il n’enverra ses représentants à la CENI, -et ses délégués à la Commission Paritaire de l’Assemblée Nationale-, que quand le consensus demandé aura été trouvé.

    « Que, retrouvant le sens de leur mission constitutionnelle de représentants du peuple, les Députés nationaux et Sénateurs rejettent le rôle se simple caisse de résonnance du pouvoir que ce dernier fait jouer aux deux chambres du Parlement, avec pour objectif ; dans le cas de la CENI, de s’en assurer le contrôle et de faciliter la fraude électorale. Que ce n’est que quand le consensus demandé aura été trouvé que le FCC désignera ses représentants à la CENI, et, subséquemment ses délégués à la Commission Paritaire,» insiste le FCC.

    En ce qui concerne la désignation du Président de la CENI, le FCC estime que le cas Malonda devrait logiquement servir de jurisprudence, et aider toutes les autorités appelées à intervenir, par leurs compétences, dans la mise en place de la CENI, « à agir avec sagesse et responsabilité ».

    «Le FCC appelle donc à ce que l’Assemblée nationale ne procède, sous aucun prétexte, à l’entérinement, grâce à sa majorité mécanique et à la corruption, des conclusions d’une Commission sans qualité ni mandat, et à laquelle aucune composante de l’Opposition légalement habilitée à le faire n’a délégué de représentant, et n’a donc pas siégé, ni participé aux délibérations. Désigné par six confessions religieuses sur huit, entériné par l’Assemblée nationale, Malonda n’avait pas été investi par le président de la République, aux motifs, la lettre de ce dernier à la Présidente de l’Assemblée nationale faisant foi, qu’il ne s’était dégagé un consensus vu sa personne au niveau des confessions religieuses et que le procès-verbal de sa désignation n’était pas signé par les personnes habilitées à engager la plate-forme des confessions religieuses, aux termes de son Règlement Intérieur, à savoir, le Président (Eglise Catholique), et le Vice-président, (Eglise du christ au Congo) de la plateforme. Exactement le même cas de figure aujourd’hui,» recommande-t-il.

    Ce regroupement politique estime ainsi que tout passage en force dans la conclusion de ce dossier au niveau de l’Assemblée nationale, retarderait donc inutilement la mise en place de la CENI, ainsi que l’ensemble du processus électoral, exposant ainsi le pays au « risque d’une cirse aux conséquences incalculables».

    Le FCC demande à notre population de rester vigilante, mobilisée, et prête à se lever « comme un seul homme », afin de faire échec à toute tentative de retarder l’organisation des élections, pu d’en corrompre la crédibilité.

    Abiud Olinde

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