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    La conférence des présidents des partis politiques membres du Front Commun pour le Congo (FCC) s’est une nouvelle fois exprimée sur la situation politique que traverse la République Démocratique du Congo depuis la mise en place d’une nouvelle majorité parlementaire.

    Dans une déclaration politique rendue publique en marge de la rentrée parlementaire de ce 15 septembre, cette plateforme de l’opposition fait observer « qu’aucune avancée significative » n’a été constatée « dans aucun secteur de la vie nationale », malgré ce qu’elle qualifie de coup d’état institutionnel opéré par le pouvoir en place, pour se constituer une majorité parlementaire.

    Selon ce regroupement politique, à aucun moment de l’histoire du pays, les promesses n’ont jamais été aussi «peu tenues» comme actuellement ; les faits contredisant, selon le FCC, les discours tenus.

    «Le FCC constate et déplore le fait que depuis le coup d’état institutionnel opéré dans notre pays il y a un peu plus d’un an, suite à la nomination des nouveaux juges constitutionnels en violation de la constitution, des lois et textes réglementaires pertinents suivie de la fabrication artificielle d’une nouvelle majorité parlementaire sur fond de la corruption, de chantage et d’autres procédés immoraux, aucune avancée significative n’a été constatée dans aucun secteur de la vie nationale. Bien au contraire, plus qu’à aucun autre moment de l’histoire de notre pays, les faits n’ont jamais contredit les discours, les promesses n’ont jamais été aussi peu tenues, et l’héritage transmis à un pouvoir au moment de son avènement n’a été aussi rapidement dilapidé, brisant les espoirs de tout un peuple,» regrette le FCC, dans cette déclaration signée par 36 députés.

    Parlant des promesses non tenues, la plateforme de l’ancien Président Joseph Kabila cite la gratuité de l’enseignement primaire, qui selon elle, est par exemple « loin d’avoir atteint l’objectif,» parce que « mal conçue et mal exécutée ». Le FCC cite comme « seul effet positif » de cette mesure, l’accroissement des élèves inscrits, qui malheureusement est selon le FCC, contre balancé par la baisse de la qualité de l’enseignement.

    Dans le secteur de la santé et de l’économie, le FCC explique que ce dernier ne connait pas un essor meilleur, du fait d’une « politique incohérente ».

    «Les prix des denrées alimentaires et d’autres produits de première nécessité, dont l’eau, l’électricité et le transport urbain n’ont cessé de grimper depuis 2019, réduisant sans cesse le pouvoir d’achat de la population, et entrainant un accroissement sans précèdent de la pauvreté et de précarité,» déplore le FCC.

    Sur le plan politique, le FCC dénonce et condamne ce qu’il juge de politique « hasardeuse », caractérisée par « l’exclusion, le favoritisme et népotisme » qui selon la déclaration, fait le lit du « tribalisme et du communautarisme » un mode de gouvernance, mettant à mal la cohésion nationale, la paix sociale et la vitalité démocratique.

    Pour pallier à cette situation, la plateforme de Joseph Kabila pense que la répartition « équitable » des richesses du pays et des responsabilités entre tous les congolais serait une des voies les plus efficaces. D’où son appel à capitaliser la diversité culturelle du pays en bannissant le tribalisme et le communautarisme dans la gestion de la chose publique.

    Bertin Bulonza

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