Quelques temps après l’audience de la Cour de Cassation ayant « cassé » la décision de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe dans le dossier 100 jours ayant impliqué Vital Kamerhe et consorts, son ami l’Abbé Jean-Baptiste Kabazane lui rappelle les vertus de la persévérance et la patience.
« Ne renonce pas, c’est la dernière clé du trousseau qui ouvre la porte », lui-dit-il, citant Paulo Coelho. Selon lui, c’est une école de persévérance que connait Vital Kamerhe, parce que malgré les jours difficiles qu’il vient de traverser depuis son arrestation, il est resté le même. « Positivement, la patience signifie pour le fils d’Alphonsine et de Constantin, l’attitude d’assurance que tout s’arrangera selon le plan de Dieu », écrit Kabazane dans cette Tribune que vous propose Laprunellerdc.info.
Cette maxime de Paulo Coelho est un appel à : « tenir bon jusqu’au bout »(cf.Mt.24,13). Il est de l’ordre de la grâce que de maintenir la persévérance dans la patience et de rester cohérent dans l’épreuve comme celle à laquelle fut soumis, deux ans durant jus- qu’aujourd’hui, l’honorable Vital Kamerhe ; épreuve ouverte un certain 8 avril 2020, le plus tristement long jour d’une vie.
Oui, dans notre vie il y faut de la persévérance et de la patience dans les épreuves ! Persévérer est, comme toutes les grâces, une œuvre de Dieu en l’homme. Parfois le rythme de notre pèlerinage ici-bas est tel que commencer la course est bien aisé, tandis que plus difficile est sa fin. Voilà pourquoi Qohelet exhorte : » Mieux vaut la fin d’une chose que son début, mieux vaut la patience que la prétention » (Qo 7,8).
Mais Quelle est cette école de patience qui a forgé Vital Kamerhe ? Quels furent ses Maîtres inspirateurs auprès de qui il s’exerça à la vertu des grands ? Cet homme de Bulwi, dans ce coin du Sud-Kivu, où la grande partie de la population vit des travaux champêtres et de l’élevage (lui-même agriculteur et éleveur de surcroit), sait bien à quel prix on récolte une moisson.
C’est donc bien à la patience de l’agriculteur que s’est entrainé l’ancien Directeur de Cabinet et Allié principal du Président Félix Antoine Tshisekedi durant l’ignoble, longue et pénible épreuve de la prison. L’agriculteur patiente, ménage tout son temps, prie et guette la floraison. Les intempéries et troubles des saisons lui servent d’opportunités pour de nouvelles méthodes et stratégies culturales. Il connait la surprise des saisons rebelles …Il s’éduque à l’école de la patience.
En effet, et à n’en pas douter, à cette école de la vie qu’est la patience, Vital Kamerhe s’est livré à la prière confiante. L’Esprit de Dieu s’est activé à travailler son caractère, transformer l’homme par les leçons de la brutalité, de la trahison et de la méchanceté vécues et de solidifier ses pensées, ses motivations et ses convictions profondes. Le cultivateur prend toujours patience, » il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu’aux pluies de la première et de l’arrière-saison « (Jc 5,7).
Paradoxalement, nous les humains nous sommes souvent pris par la maladie du « dépêchez-vous » qui veut que la solution à nos problèmes et la réponse de Dieu à nos prières de supplication viennent aussitôt dans une immédiateté conditionnée par nous. Oh, maitresse patience ignorée !
Jean Ruland exalte la vertu de la patience, car elle produit pour l’homme des bienfaits insoupçonnés :
Elle procure la capacité de s’asseoir et d’attendre le résultat sans ressentir de l’anxiété ou frustration.
Elle exerce à la tolérance, la compassion, la compréhension et à l’acceptation.
La patience est cette capacité à rester calme au milieu de la tourmente parce que l’on sait que Dieu est au contrôle.
Cher Vital Kamerhe, un arbre cassé n’est pas un bois mort. On ne sait jamais si tel événement est chance ou malchance, malheur ou bonheur. Il faut souvent attendre la fin de l’histoire pour conclure. Tant que Dieu n’a pas fermé les rideaux, point de place au désespoir ; car ses grâces peuvent entrer en brisant les vitres et nul ne peut dire avec précision la ligne que prendra l’histoire. Et notre patience continue, et on attendra !
Merci pour tant de leçons que les derniers événements de ta vie politique t’ont permis de donner aux générations montantes. Outre la loyauté et le nationalisme, Dieu t’a libéré de l’impatience qui ruine l’homme.
On ne le dira jamais assez, l’homme impatient est toujours insatisfait et en colère contre lui-même et les autres. Il perd de contrôle, blâme toujours les autres, c’est eux qui ont tort. L’impatient entre dans le cercle de la génération de ceux qui rejettent tout, critiquent tout chaque fois quand les choses ne vont pas selon leur vouloir ou leurs prévisions. Enfin l’impatient prend l’attitude pessimiste de voir la vie au travers du concept du vase « à moitié vide » plutôt que « à moitié plein », fait observer Jean Ruland.
Positivement, la patience signifie pour le fils d’Alphonsine et de Constantin, l’attitude d’assurance que tout s’arrangera selon le plan de Dieu. Le Patient est pacifique, calme au milieu de la tempête. Il reste confiant que le grand jour vient au temps prévu par Dieu. Finalement, la patience lui apporte la paix, la joie, la bonté et la confiance dans les autres (Cf. Ga.5,22)
Cher Vital, comment rendre grâce à Dieu pour cette merveille d’aujourd’hui bien que la route est encore longue ? Tout est fruit de la miséricorde divine. Tu lui appartiens, il est Créateur et Maitre du monde. Tu es l’ami de Jésus dont la main te tiens toujours quand tu traverses les ravins de la mort. Il est près de toi, son bâton et sa houlette te consolent (cf.Ps.22,4).
Bon vent donc au toujours très allié privilégié du Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi. Je demeure persuadé avec Carmen que « quand la volonté de Dieu doit s’accomplir, même les obstacles deviennent avantages ». Puisse Jésus longtemps resté accroupi à tes pieds à écrire on ne sait quoi par terre, accomplir notre rêve !
Fasse enfin le Dieu d’Israël, ton gardien qui ne dort ni ne sommeille, que s’accomplissent pour les Congolais ces paroles cordiales du Chef de l’État, que je salue et remercie pour la saveur de ces mots : » Ce qui lui est arrivé, nous le déplorons tous. Mais je continue à croire que Vital Kamerhe est non seulement quelqu’un de sérieux, de correct, et en plus quelqu’un dont la République a besoin. Grâce à son intelligence, grâce à son expérience, je suis convaincu qu’il jouera à nouveau un rôle dans ce Pays ».
Enfin mon frère, hier est passé, demain n’est pas encore là, aujourd’hui est le jour que Dieu nous offre pour recommencer et ensemble œuvrer pour la réalisation de ton rêve : un Congo nouveau, prospère et respecté, locomotive de toute l’Afrique.
Bon retour sur scène, paix et bénédiction.