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    A deux jours de la célébration de la Journée Internationale de la Femme, célébrée le 8 mars de chaque année, Laprunellerdc.info est allé à la rencontre des femmes portefaix du marché Beach Muhanzi.

    Ces femmes, interrogées par votre reporter, parlent de leur expérience en tant que portefaix. Elles expliquent comment, par leur métier elles font vivre leur ménage, à la plus grande satisfaction de leurs dépendants.

    Tout en étant plus ou moins fière de ce qu’elles font comme travail, ces femmes ont aussi expliqué les difficultés auxquelles elles font face.

    Des femmes portefaix au marché Beach Muhanzi. Ph. Laprunellerdc.info

    C’est particulièrement des problèmes de santé d’autant plus qu’elles sont souvent obligées de porter des fardeaux plus lourd que leur poids et capacité.

    Adeline Murhima, cette héroïne sans couronne

    Adeline Murhima gwa ben’Ishumba, une femme portefaix d’environ 50 ans est mère de 5 enfants et habite Kabare. Elle fait ce travail depuis plus de 30 ans maintenant et ne vit que de ça, elle et son ménage.

    La cinquantegenaire explique comment son travail, minime soit-il aide à son ménage et particulièrement ses 5 enfants à nouer les deux bouts du mois et à étudier.

    Adeline est veuve depuis deux ans, 3 de ses 5 enfants ont fini leurs études secondaires grâce à son travail de portefaix.

    « Je suis Adeline Murhima gwa ben’Ishumba, je travaille ici depuis que je suis jeune fille, jusqu’aujourd’hui j’ai maintenant plus de 50 ans d’âge. Mon mari est mort il y a deux ans, et même avant sa mort, il ne travaillait pas. C’est donc moi qui dois tout faire pour ma famille. Grâce à ce travail, j’ai pu prendre en charge la scolarité de tous mes enfants. Trois parmi eux ont reçu leurs diplômes d’état et deux autres étudient encore. Je voudrai faire plus mais je n’en peux plus, » nous dit Adeline Murhima.

    Une gestionnaire hors pair

    Avec un revenu moyen de 3000 francs congolais le jour, Adeline essaye tant soit peu de subvenir aux besoins de sa famille. Elle est une excellente gestionnaire malgré ces travaux combien lourds auxquels elle est permanamment soumise.

    Cependant, Adeline Murhima éprouve déjà quelques difficultés dans ce travail vu son âge. Il y a quelques années, elle pouvait de temps en temps aussi faire le champ mais pour le moment, la santé ne le lui permet plus. D’ailleurs, si tout allait comme il se devait, elle aurait déjà arrêté.

    Tout comme Adeline Murima gwa Benishumba, beaucoup de femmes portefaix vivent ce stress permanent. Souvent obligées de porter des fardeaux plus lourds que leur propre poids et même capacité seulement parce qu’elles veulent répondre aux besoins de leurs enfants.

    En ce mois dédié aux droits de la femme, il est donc demandé à tout un chacun d’avoir un regard positif l’égard de la prouesse de ces héroïnes sans couronne.

    Chercher tant soit peu à soulager leur peine, ou encore mieux, que ceux qui militent pour le respect des droits des femmes aident cette autre catégorie des femmes à pouvoir s’en sortir.

    Judith Maroy

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