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    Pendant que le monde se prépare à célébrer en pompe la journée internationale de la femme (JIF) pour cette année en cours, au Sud-Kivu précisément dans le territoire de Mwenga et la ville de Kamituga, des acteurs sociaux de cette région, ne s’alignent pas dans cette logique.

    Pour eux, il n’est pas question que la femme du territoire de Mwenga célèbre cette journée vu la misère qu’elle traverse ce dernier temps suite au délabrement très avancé de la route nationale numéro 2 (RN 2) tronçon Bukavu-Lwino.

    « quelle est cette femme de ménage qui trouvera une somme de 15 ou 20$ pour acheter un pagne à porter à cette journée pendant qu’actuellement, toutes les activités socio-économiques sont paralysées suite au mauvais état de la route? » s’interroge Hansen Kaseke, un acteur de la société civile du milieu.

    L’absence de la route a occasionné la hausse des prix sur le marché que ce soit pour les denrées alimentaires que les produits divers.  Plus encore, les pagnes s’achètent à un prix exorbitant comparativement à d’autres années.

    « même les femmes fonctionnaires de l’EPST, qui ont vu leur salaire diminué entre 1.000 Fc et 2.000 Fc ne sont plus à mesure de se payer le « Kitenge » pour le 8 mars ».

    C’est pourquoi, selon toujours Hansen, les femmes et filles de Mwenga et Kamituga ne doivent pas avoir le temps de fêter avec pompe la journée de la femme en ce moment où la population transverse un calvaire au vu et au su des gouvernements provincial et national.

    Ces femmes et filles sont censées fêter en médiation à leurs domiciles ou organiser des cultes dans lesquels elles s’habilleront en tissus de couleur en signe de tristesse pour la RN2 qui est impraticable, propose cet acteur de la Société Civile.

    Abdallah Mapenzi, depuis Kamituga

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