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    L’organisation SOS-Information Juridique Multisectorielle (SOS-IJM) a organisé ce mercredi 29 décembre 2021 à Bukavu, une séance d’échanges et de réflexion, autour des mécanismes alternatifs de règlement des conflits. Avec des acteurs et organisations intervenant dans la résolution des conflits, cette structure en a également profité pour faire la restitution du dialogue interactif tenu récemment à Kinshasa.

    Les participants à ces assises ont harmonisé l’ensemble des informations contenues dans la cartographie des organisations qui travaillées dans le processus de mécanismes alternatifs de règlement des conflits, tel que prévu par la politique nationale de reformer de la justice (PNRJ 2017-2026).

    Le coordonnateur de SOS-IJM, Me Justin Bahirwe, explique que le Sud-Kivu est suffisamment en avance en matière d’élaboration des mécanismes de résolution pacifique de conflits. Selon lui, cet expérience devrait être mise à profit, pour contribuer à l’avancement de ce processus au niveau national.

    «C’était pour nous une occasion de rappeler et faire aussi une restitution du dialogue interactif que nous avons organisé à Kinshasa là-dessus, et à l’occasion duquel nous avons rappelé à tous les acteurs que le Sud-Kivu est suffisamment en avance dans le développement de ce genre des mécanismes. La fondation Panzi est par exemple la première au niveau national qui a construit suffisamment de cliniques juridiques de manière permanent. SOS IJM aussi l’a fait. Une organisation aussi comme Radio Maendeleo est une grande référence dans le modèle de la radio communautaire mobile pour la sensibilisation sur la résolution pacifique de conflit. Des organisations comme APC, RIO ainsi de suite ont une expérience dans la prévention et la résolution des conflits communautaire donc actuellement avec toutes les initiatives au niveau national. On ne peut pas ignorer tout ce qui est fait dans la province du Sud-Kivu. Et c’était une occasion pour nous de nous rappeler que nous avons de l’expérience, de l’expertise qui faille mettre au niveau national pour que tout les programmes qui sont entrain d’être élaborés, à l’instar du programme PARGD qui est financé par l’union européenne, et exécuté par le ministère  de la justice à travers le groupe de travail Justice et droits humains, puisse aussi être étendu dans les provinces du Kivu, notamment le Nord-Kivu et le Sud-Kivu,» explique-t-il.

    SOS

    Me Justin Bahirwe explique que la cartographie en cours d’élaboration, devra permettre aux ONGDH du Sud-Kivu d’être mieux référencées, pour que les autorités nationales puissent facilement recourir à leur expertise dans ce domaine.

    « La cartographie c’est une manière de mettre ensemble les organisations, une manière d’actualiser la liste des organisations qui interviennent dans la résolution des conflits, et renvoyer cette cartographie au niveau national, pour que lorsqu’on décide des interventions au niveau national, qu’on se rappelle qu’il y’a des organisations qui ont suffisamment de l’expérience au niveau du Sud-Kivu. Et comme je l’ai démontré, nous sommes la première province qui a construit suffisamment des cliniques juridiques de manière permanente, et qui aide la population à accéder à l’information juridique, à résoudre les conflits de manière pacifique, et d’interagir de manière complémentaire avec les cours et tribunaux, et même avec la police,» affirme le Coordonnateur de SOS-IJM.

    Celui-ci appelle les acteurs judiciaires, notamment les cours et tribunaux, à accompagner ce travail des organisations de la Société Civile, pour prévenir les conséquences qui surviennent suite à l’absence de ce genre de mécanisme de règlement de conflits, là où il n’y a pas de tribunaux.

    «Nous travaillons dans l’approche de référencement, dans l’approche de complémentarité. Le mécanisme alternatif de règlement des conflits ne vient pas remplacer la police. Il ne remplace pas les cours et tribunaux. Par contre, il travaille de manière complémentaire, surtout dans des endroits où il n’y a pas des tribunaux des paix, où il n’y a pas de poste de police. Il s’agit de résoudre des conflits qui en principe pouvaient finir par le règlement à la machette. Je crois que comme c’est déjà des structures codifiées par la politique nationale de réforme de la justice (PNRJ), qui est un document du ministère de la justice, et donc gouvernemental, il y’a lieu que le magistrat et les autres acteurs judicaires comprennent qu’ils ont plus avantage de travailler avec le structures de la Société Civile que de les éviter,» exhorte-t-il.

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    SOS-IJM promet que la cartographie actualisée, accompagnée par un argumentaire, sera bientôt transmise à Kinshasa, notamment aux Ministères de la Justice, du Plan et de la Coopération Régionale, mais aussi des partenaires comme l’Union européenne, le PNUD, Avocat sans Frontières, Cordaid, etc, qui accompagnent l’organisation, à travers le programme Just on Future.

    Christian Bagaya

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