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    SOS-Information Juridique Multisectorielle (SOS-IJM) et quelques députés provinciaux du Sud-Kivu, ont présenté ce lundi 20 décembre 2021 au Vice-Ministre congolais de la Justice, le cahier des charges des victimes de certains crimes commis dans la province du Sud-Kivu.

    Ce travail préliminaire réalisé par les députés provinciaux avec l’accompagnement de SOS-IJM, a été présenté à Amato Bayubasire en présence de quelques députés nationaux élus du Sud-Kivu, dans le cadre du processus de justice transitionnelle e,t des plaidoyers en faveur des victimes qui réclament réparation.

    Au sortir de l’audience avec le Vice-Ministre de la Justice, Justin Bahirwe, Coordonnateur de SOS-IJM, a indiqué avoir rencontré plusieurs victimes éparpillées sur différents sites de la province, qui ont réaffirmé leur volonté de voir leurs bourreaux devant la barre. Mais aussi obtenir réparation des préjudices qu’elles ont eu à subir.

    Le coordonnateur de SOS IJM n’a pas caché le souci des victimes de voir le Gouvernement congolais s’impliquer pour que les crimes qu’elles ont subis soient punis, et avoir ainsi la garantie de non répétition.

    «Nous sommes venus lui présenter le cahier des charges des victimes  des différents coins de la province du Sud-Kivu. Ces victimes-là ont eu le temps d’être consulter et ces besoins-là doivent être amenés auprès des autorités nationales. Aujourd’hui nous sommes dans le processus de justice transitionnelle et ces victimes ont droit d’accéder à des réparations non seulement collectives mais aussi individuelles. Il y a aussi un autre besoin qui concerne surtout le coté pénal.  Les victimes voudraient voir que tous les présumés auteurs de ces crimes ne restent pas impunis.  Nous ne pouvons pas dire jusque-là que nous avons récence toutes les victimes mais c’est tout un processus. Nous avons commencé par des sites comme Kaniola, en territoire de Kabare, à Makobola et nous pensons continuer vers Kasika et pourquoi pas vers Minova, Bunyakiri et plusieurs autres sites tels que répertoriés par le rapport Mapping,» a déclaré Justin Bahirwe.

    Aucune description disponible.

    Le Vice-Ministre de la Justice a salué le travail réalisé par les élus provinciaux et SOS IJM. Amato Bayubasire a émis le vœu de voir ce travail s’étendre sur tous les autres sites non concernés par ce cahier des charges, afin de permettre que tout ce qui sera réalisé par le Gouvernement congolais en termes de justice transitionnelle, soit inclusif.

    Le Vice-Ministre en a profité également présenter à ses hôtes les efforts déjà réalisés par le Gouvernement dans le cadre de l’instauration de la justice transitionnelle.

    «Ce document qui est très fouillé va nous aider à déclencher dans la partie Sud-Kivu les mécanismes de justice transitionnelle. Parce que vous le savez, le président de la République a bien voulu que dans notre comme il y a eu beaucoup des massacres et des violations des droits de l’homme, qu’on amorce déjà le processus de justice transitionnelle. On a déjà commencé avec des sensibilisations t la mise en niveau des magistrats et qui devra être suivi par le contact avec des victimes les jours qui viennent. Il est important d’avoir ces initiatives qui nous orientent déjà. Il y a des endroits où des victimes sont même déjà organisées en comités et ça va aider mais également faciliter la tâche. Et donc je vous encourage parce que ça ne se limite pas par ces cas de Kaniola, Makobola et Kabare, en ce qui concerne le Sud-Kivu. Entant que Société Civile vous pouvez aller organiser tous les autres coins restants, parce que l’important de ce qui va être fait en termes de justice transitionnelle c’est de faire qu’il n’y ait pas des victimes oubliées,» a insisté Amato Bayubasire.

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    Bertin Bulonza

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