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    Des enseignants des écoles publiques de la ville de Bukavu viennent de déclencher un mouvement de grève ce lundi 19 avril; pour revendiquer la reprise en charge des enseignements par les parents.

    Pour cette première journée, les enseignants ne se sont pas présentés à leurs écoles. Les élèves ont été obligés de rentrer à la maison, après avoir constaté l’absence de ces derniers.

    Selon un enseignant de l’Athénée d’Ibanda, ce mouvement fait suite au refus des autorités de les laisser percevoir les frais scolaires des mains des parents; comme c’est le cas dans les écoles conventionnées catholiques et protestantes.

    «Des écoles catholiques et protestantes perçoivent déjà la prime et nous on nous l’interdit,» dit-il; lui qui fustige ce qu’il appelle une politique de deux poids deux mesures. «Nous débutons ce mouvement ici à l’Athénée et nous appelons d’autres enseignants à nous emboiter le pas,» souligne-t-il.

    Ces informations sont confirmées par Roger Matabaro, président provincial du Syndicat des enseignants du Congo (SYECO). Il indique que ce mouvement est consécutif au silence des autorités qui regardent sans rien dire; les gestionnaires de certaines écoles qui perçoivent la prime.

    Disons que le président de la République avait annoncé le début de la gratuité de l’enseignement de base sur toute l’étendue de la République en 2019. Ce qui avait mis fin à plus de 20 ans de prise en charge des enseignements par les parents.

    Mais depuis un certain temps, des gestionnaires des écoles catholiques et protestantes ont commencé à faire payer la prime à l’école primaire. Ceci, sans se soucier des mesures prises par les autorités.

    «Nous avons mainte fois écrit au Gouverneur pour dénoncer cette situation; mais son silence n’a fait qu’encourager les nostalgiques de la prime à la percevoir dans les écoles primaires,» fait savoir un habitant de la ville de Bukavu.

    Le Gouverneur Théo Ngwabidje avait signé un arrêté fixant les frais à payer dans les écoles secondaires et maternelles, celui-ci est également violé au vu et au su de tout le monde; affirme cet habitant qui parle de complicité.

    En attendant, des enfants issus des familles pauvres qui avaient repris le chemin de l’école suite à la mesure de la gratuité; se retrouvent encore une fois dans la rue. Leur rêve de finir rien que l’école primaire s’étant évaporé, faisant paraître la gratuité de l’enseignement comme une arnaque

    Thomas Uzima

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