Dans le souci d’accroître la production laitière au Sud-Kivu, Vétérinaire Sans Frontières Belgique (VSF-B) en synergie avec l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA), lance une mini-campagne d’insémination artificielle des vaches laitières vient d’être lancé au Sud-Kivu.
Cette mini-campagne lancée à Katana, dans le territoire de Kabare ce vendredi 27 novembre 2020, s’inscrit dans le cadre du Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs (PICAGL).
Objectif, améliorer la productivité de la vache par fixation des caractères récoltés sur les géniteurs à grand potentiel génétique, qui sont le Jersey et le Fristonne.
Les deux partenaires de mise en œuvre dont Vétérinaire Sans Frontières Belgique(VSF-B) qui a le lead de la chaine de valeur lait, dans son volet amélioration génétique, en synergie avec IITA dans sa composante Intégration Régionale; se sont fixés pour mission, d’améliorer le potentiel génétique de la vache laitière et cela passe les deux techniques dont la saillie naturelle et l’insémination artificielle.
Selon le Docteur Sanvura de VSF-B, l’insémination artificielle a beaucoup intéressé les éleveurs dans la zone, étant donné qu’elle est une nouvelle technologie et vise à booster la production laitière des bonnes qualités.
400 vaches sont prêtes pour la production
Pour ce projet, les deux partenaires VSF-B et IITA envisagent effectuer l’insémination artificielle en faveur de 400 vaches locales prêtes pour la production, mais aussi améliorer la race bovine se trouvant au Sud-Kivu.
Ces 380 vaches sont réparties sur les territoires de Kabare, Kalehe, Walungu, Uvira et Fizi.
Pour Mamadou Fofana, Coordonnateur de l’Intégration Régionale dans le projet PICAGL, cette nouvelle technologie va permettre que les vaches locales qui sont actuellement en difficultés de produire 2 litres de lait par jour arrivent à en produire en moyenne 10 ou 15 par jour.
Selon Samy Bacigale, chargé du programme de l’élevage à IITA, cette opération d’insémination artificielle consiste à injecter dans la vache locale des semences améliorées importées sur des vaches de l’étranger. Une fois la semence injectée, elle pourra poursuivre le développement dans le ventre de la vache et qui en suite donnera naissance un vau hybride.
L’avantage selon les chercheurs de l’IITA est que pendant les 9 mois que la semence améliorée devra survivre dans le ventre de la vache locale, elle devra s’adapter au climat local et permettre que le vau puisse vivre longtemps dans la zone.
Le ministre provincial de l’agriculture, pêche et élevage du Sud-Kivu, Marcellin Amani Bahaya, qui a présidé la cérémonie du lancement de cette mini-campagne, s’est dit confiant de l’apport que cette technique va donner dans l’élevage au Sud-Kivu.
Pour lui, la production laitière locale étant incapable de couvrir le besoin en fourniture de lait dans la province, cette nouvelle technologie va accroître énormément la production du lait au Sud-Kivu et permettre aux éleveurs d’avoir une bonne race des vaches dans les années à venir.
Lire aussi: PICAGL: le ministre de l’agriculture au Sud-Kivu note des avancées significatives dans l’exécution du projet
Le ministre Amani Bahaya a promis l’accompagnement du gouvernement provincial du Sud-Kivu pour la pérennisation et la conservation des acquis de cette technique en faveur des éleveurs locaux.
Notons qu’après l’étape de Kabare, les activités d’insémination artificielle des vaches locales va s’étendre sur tous les autres territoires cibles du projet.
Bertin Bulonza