Accès Humanitaire

    L’Ambassadeur de Suisse en RDC, Chasper Sarott a visité ce jeudi 15 décembre 2022, l’hôpital général de Panzi, du Dr Denis Mukwege, situé à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.

    Sa visité a commencé par un entretien avec le Dr Denis Mukwege, qui lui a donné une vue d’ensemble des activités de l’hôpital, notamment la prise en charge des victimes des violences sexuelles.

    Accompagné du Dr Mukwege, de la Directrice de la Coopération Suisse en RDC, Mme Denise Luethi,  et de plusieurs autres personnalités, l’Ambassadeur Chasper a ensuite visité différents locaux, avant d’échanger, à la fin, avec des survivantes des violences sexuelles.

    Lors des échanges, le Médecin Directeur de l’hôpital de Panzi a dit être heureux d’accueillir l’ambassadeur de Suisse, qui n’est en poste que depuis 3 mois, mais il a préféré venir rendre visite notamment à ces survivantes.

    Les survivantes venant de différentes provinces de la RDC, où sévissent des conflits armés, ont été présentées à l’Ambassadeur de Suisse. Certaines sont de différents territoires du Nord-Kivu, et d’autres du Tanganyika, du Sud-Kivu, et autres provinces.

    Dans son adresse à ces dernières, l’Ambassadeur a dit s’être rendu compte qu’elles sont dans des « bonnes mains ». Tout en saluant le travail du Dr Mukwege, il lui a encouragé à poursuivre ces efforts, au profit de toutes les femmes victimes de violences sexuelles.

    De leur part, les survivantes ont appelé l’Ambassadeur de Suisse à s’impliquer, pour que puissent cesser les atrocités commises notamment dans l’Est du pays, et qui continuent à faire beaucoup de victimes.

    L’hôpital de Panzi est l’un des partenaires de la Suisse, qui appuie certains de ses projets au Sud-Kivu. À l’issue de cette visite, l’Ambassadeur Chasper Sarott a dit être satisfait de voir le travail qui est déjà fait sur terrain, afin d’envisager en quelle mesure son pays peut s’impliquer davantage, pour la prise en charge « holistique » des victimes des conflits armés, mais aussi pour le retour de la paix.

    Rappelant qu’il n’y aura pas de paix « sans justice », l’Ambassadeur pense qu’un grand travail doit encore être fait pour arriver à une paix durable dans l’Est de la RDC.

    «Je suis très honoré d’être reçu aujourd’hui par le Docteur Denis Mukwege ici à l’hôpital de Panzi. Le travail qu’il fait est vraiment nécessaire notamment dans cette région du pays. Je suis ravis de savoir que la Suisse a pu accompagner et accompagne encore différents projets, aussi les activités de l’hôpital de Denis Mukwege. Il n’y aura pas de paix sans justice. Il y a pleins de choses qui doivent être mises ensemble pour arriver à une paix durable. Il y a trop d’injustices depuis très longtemps dans cette région. Il faut une approche holistique pour essayer d’accompagner les survivantes, comme le fait Mukwege. La Coopération suisse est active aussi, notamment dans la santé, et un accompagnement psychosocial des victimes. On travaille aussi dans la justice transitionnelle. On pourrait certainement faire encore plus. C’est pourquoi c’est important de connaître le terrain, la réalité, visiter ce qui est fait, afin de savoir où vraiment on peut accompagner les institutions existantes, où on peut amener notre pierre à l’édifice, afin de construire cette paix ici à l’Est de la RDC, et dans toute la région,» a-t-il indiqué.

    C’est depuis 1999 que l’hôpital de Panzi prend en charge les victimes des violences sexuelles. Créé dans un contexte de guerre, cette structure a déjà soigné  ans plus de 60.000 victimes de violences sexuelles, en majorité liées aux conflits dans différentes provinces du pays. Conscient que ce problème de violences sexuelles dans les conflits armés n’est pas seulement en RDC, le Docteur Denis Mukwege a pu élargir sa vision d’une prise en charge holistique en République Centrafricaine, au Burundi, en Irak et dans certains autres pays, où il soigne les victimes et les aide à reconstruire leurs vies.

    Museza Cikuru

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.