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    Dans son rapport trimestriel sur la situation sécuritaire en RDC; le Secrétaire Général des Nations Unies, António Guterres a indiqué qu’au cours de ces 3 derniers mois; les conditions sécuritaires dans les hauts plateaux du Sud-Kivu se sont considérablement détériorées; et ont été marquées par des attaques de représailles menées par les milices contre des civils.

    Selon ledit rapport, depuis sa défection en janvier 2020, l’ancien colonel des FARDC Makanika a renforcé son contrôle sur le Twigwaneho; et a mené plusieurs attaques dans la région de Kamombo, tuant des civils, et détruisant des écoles et des centres de santé.

    « Actif depuis janvier 2020, l’ancien colonel des FARDC, Michel Rukunda, alias Makanika, a renforcé son contrôle sur les groupes armés Twigwaneho; et a mené plusieurs attaques dans la région de Kamombo, tuant six civils et détruisant 15 écoles et sept centres de santé. De nombreux membres des communautés babembe, bafuliro et banyindu ont fui la région; ce qui a porté le nombre de personnes déplacées à 6 725 (1 122 hommes, 1 253 femmes et 4 350 enfants) à Bijombo, où la MONUSCO est déployée.» dit ce rapport qui présente la situation du 17 juin au 18 septembre 2020, présenté au Conseil de Sécurité.

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    À Mikenge, par exemple, le rapport indique que la mission a continué d’assurer la protection de 2 037 personnes déplacées (328 hommes, 409 femmes et 1 300 enfants); dont la plupart sont membres de la communauté banyamulenge.

    Il renseigne qu’au cours de cette période, les contingents de la MONUSCO sont intervenus à plusieurs reprises; pour empêcher des attaques contre des camps de personnes déplacées.

    Selon le Secrétaire Général de l’ONU, à la fin de juillet 2020, une nouvelle recrudescence de la violence a été constatée dans les hauts plateaux; après une attaque des Maï-Maï contre du bétail appartenant aux Banyamulenge; suivie d’une attaque de représailles menée par les Twigwaneho à Kipupu.

    Une mission de vérification conjointe du Gouvernement et de la MONUSCO envoyée à Kipupu le 29 juillet a permis de déterminer que 15 civils; dont le chef de la localité, avaient été tués au cours des affrontements. Des élus provinciaux du Sud-Kivu avaient parlé de plus de 200 personnes disparues.

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    Les Nations Unies notent que dans la partie Nord du Sud-Kivu; «du fait d’un vide sécuritaire provoqué par le redéploiement de certaines unités des FARDC vers d’autres zones de tension»; les anciennes Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR)/le Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie (CNRD); ont commencé à recruter activement de nouveaux éléments, notamment parmi les jeunes du territoire de Kalehe.

    António Guterres dit condamner on ne peut plus fermement les attaques qui continuent d’être commises contre les civils par les groupes armés dans l’est du pays; et je demande à ces groupes de répondre à son appel au cessez-le-feu général et de déposer les armes.

    Bertin Bulonza

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