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    Cité par le journaliste Alain Foka de la RFI, comme étant Conseiller juridique de l’un des groupes chinois qui exploitent « illégalement » des minerais à Mwenga, Didier Shamamba, avocat près la Cour d’Appel du Sud-Kivu et Directeur de cabinet du ministre provincial de mines; balaye d’un revers de la main toutes ces accusations, et les juge de « sans aucun fondement. »

    Dans une interview exclusive accordée à Laprunellerdc.info ce vendredi 3 septembre 2021, Didier Shamamba dit avoir été surpris, d’apprendre dans une vidéo sur les réseaux sociaux; qu’il est cité comme conseiller juridique d’une des sociétés chinoises qui « saignent » le pays à Mwenga.

    Directeur de cabinet depuis deux mois seulement, Me Didier Shamamba pense que cette sortie du journaliste Alain Foka est une façon de salir sa réputation et saboter le travail qu’il a  fait; car dit-il, « je ne suis ni de près, ni de loin impliqué dans cette affaire »

    Il indique d’ailleurs qu’il est le Président de la Commission de contrôle; qui a fourni des éléments ayant permis au Gouverneur de suspendre toutes ces sociétés.

    Alors que le journaliste de la RFI a affirmé que Didier Shamamba était parmi les autorités qui l’ont accompagné à Mwenga; le Directeur de Cabinet affirme qu’il ne connait pas ce journaliste, et qu’ils ne se sont « jamais rencontrés ».

    D’ailleurs, il le met au défi de brandir une seule image où il apparait avec lui, dans son périple à Mwenga. 

    « J’ai été désagréablement surpris d’apprendre dans les réseaux, qu’un certain Alain Foka, a cité le Directeur de cabinet du ministre provincial de mines que je suis; comme un conseiller juridique de l’une des sociétés chinoises qui exploitent illégalement les mines en territoire de Mwenga. Je suis ici, il y a de cela deux mois seulement. Je ne suis pas conseiller juridique d’une quelconque Société chinoise. Je ne suis d’ailleurs pas intéressé par des activités minières. Mon travail se limite ici au Bureau. Je ne suis pas impliqué ni de près ni de loin dans cette affaire, » explique-t-il.

    Cet avocat à la Cour d’Appel du Sud-Kivu dit avoir une réputation et une carrière à protéger. Il se dit en plus, très respectueux des textes et lois de la République; et ne peut se permettre d’intégrer des activités qui compromettent son intégrité. 

    « Je suis un avocat de profession. J’ai une déontologie qui ne me permet pas de tremper dans des irrégularités, dans des situations illégales. J’ai vraiment été surpris de voir qu’il peut ainsi mentir sur ma personne. Tout ce qu’il a dit là, ce sont des mensonges. Je ne fréquente pas les sites miniers. Si j’étais vraiment impliqué dans ces affaires des sociétés chinoises; moi qui a été désigné Président de la commission de contrôle; je ne pouvais plus donner un rapport qui les incrimine, conduisant jusqu’à leur suspension, » soutient-il.

    Lire aussi Des chinois dans les mines à Mwenga : Ngwabidje, mi-ange mi-démon?

    Me Didier Shamamba demande à Alain Foka de « vite réparer » tous les préjudices lui causés, faute de quoi, il va saisir la justice pour sauver son honneur.

    « Je demande à Alain de revenir sur son information en ce qui me concerne. Car tout ce qu’il a dit sont des fausses informations. Je ne suis vraiment concerné. Je ne suis pas impliqué dans l’exploitation illégale au vu de ma profession d’avocat, qui ne permet pas de faire des choses contraires à la loi. Il n’a aucune preuve que je suis conseiller juridique d’une quelconque société chinoise. Je demande que réparation soit vite faite, sinon je me réserve le droit de saisir la justice » a-t-il demandé. 

    Contexte

    Alain Foka, journaliste à RFI, a dans un documentaire publié en début de semaine après son séjour dans le territoire de Mwenga, dénoncé l’exploitation illégale des minerais par certaines Sociétés chinoises dans cette contrée.

    Selon ses révélations , le Directeur de cabinet du Ministre provincial des mines, ainsi que le Directeur de cabinet du Gouverneur du Sud-Kivu, seraient des Conseillers juridiques de certaines de sociétés chinoises. Ceux-ci seraient donc les couvertures pour des exploitants qui exercent dans « l’illégalité », au détriment de la population congolaise.

    Bertin Bulonza 

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