Consternation des Chefs coutumiers de la Chefferie de Bwito, face à ce qu’ils appellent massacre des populations civiles par des combattants du M23, entre le 15 et le 30 novembre dernier, dans les groupements de Tongo, Bambo et Bishusha, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Ces Chefs traditionnels font étant de plus de deux cents civils tués en chefferie de Bwito en l’espace de deux semaines.
Dans un mémorandum du 2 décembre, adressé au Président de la RDC que nous avons consulté, les Chefs coutumiers de Bwito indiquent que plus de 60 personnes ont été tués par les combattants du M23 dans les villages Muhindo, Rusekera et Bugina, dans le groupement de Tongo.
Plus de 150 autres personnes ont été horriblement tuées dans les villages Bambo centre, Kirumba, Kapopi et Kishishe où une soixantaine des personnes ont péri dans une église adventiste de la place, poursuit ce mémorandum.
Les chefs coutumiers de Bwito dénoncent également d’autres abus aux droits humains notamment les travaux forcés, l’enrôlement forcé des jeunes dans les rangs du M23, pillage systématique des biens et viol des filles et des femmes par des combattants du M23.
Ce mémorandum des chefs traditionnels du Bwito est assorti de recommandations. C’est entre autres, un deuil national pour honorer les victimes de ces massacres, l’ouverture d’une enquête internationale, impartiale et indépendante pour que justice soit faite et aussi envisager les réparations des préjudices causés aux familles victimes.
Les chefs coutumiers recommandent également le Gouvernement congolais à apporter une assistance humanitaire aux déplacés internes de cette guerre du M23, qui vivent dans des conditions critiques dans les lieux d’accueil.
Et insister sur le retrait sans conditions des troupes du M23 des zones occupées en territoire de Rutshuru.
La Rédaction