Accès Humanitaire

    Plus de deux cents cas de kidnapping ont été enregistrés dans la chefferie de Bwisha, en territoire de Rutshuru, au cours de l’année 2021.

    Ceci ressort d’un rapport de l’ONG de défense de droits humains «Badilika» sur ce phénomène de kidnapping dans les différents groupements de la chefferie de Bwisha.

     En plus de ces statistiques, l’auteur de ce rapport présente des causes et des conséquences de ce phénomène sur la communauté locale, avant de chuter par des recommandations à différents niveaux.

    «Amener vite l’argent, sinon il va mourir,» c’est l’intitulé de ce rapport de 18 pages étayés par des chiffres sur le kidnapping dans une partie du territoire de Rutshuru. Rapport rendu public jeudi, 30 décembre 2021 par l’Asbl Badilika.

    Selon ce document, 218 cas de kidnapping ont été enregistrés dans la seule chefferie de Bwisha au cours de l’année 2021. S’agissant de la répartition selon le sexe, plus de 171 hommes ont été kidnappés contre quarante et une femmes et six enfants.

    Quant aux causes des kidnappings, les investigations de l’ONG Balidika révèlent qu’une vingtaine de cas sont liés au règlement des comptes, une trentaine aux conflits individuels, une demi-douzaine aux conflits fonciers et plus de 160 autres à la recherche d’un gain facile.

    Au sujet de la répartition par groupement, Kisigari est en tête avec une cinquantaine de cas de kidnapping, Rugari avec 45 cas. Bukoma et Binza ont enregistré chacun une trentaine de cas. Le groupement ayant enregistré très peu de cas est Bweza, 17 seulement.

    Ce rapport de Badilika attribue ces cas de kidnapping aux combattants du Collectifs des Mouvements pour le Changement (CMC) avec une soixantaine des cas. Les groupes armés Nyatura et FDLR sont, chacun, responsables de 45 cas de kidnapping. Le reste des cas sont l’œuvre des Maï-Maï et d’autres bandits inconnus, lit-on dans ce rapport.

    Faustin Tawite, depuis Rutshuru

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