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    Pour le réchauffement de leurs relations, le Burundi exige au Rwanda d’extrader des présumés auteurs du coup d’Etat manqué de 2015 et de faciliter le retour des réfugiés se trouvant sur son sol.

    Ces deux conditions considérées comme « sine qua non » ont été données par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Burundi, Sonia Niyubahwe, citée par le journal Iwacu.

    Elle a indiqué que son pays voulait le rétablissement des relations entre les deux pays.

    Le Burundi et le Rwanda deux pays voisins et membres de la Communauté des pays des Grands-Lacs (CPGL) sont à couteaux tirés depuis des années. Leurs relations se sont fortement détériorées avec le coup-d’Etat manqué contre Nkurunziza du 13 mai 2015.

    Le Rwanda a été pointé du doigt par son voisin comme étant le tisseur des ficelles dans ce conflit. La fuite des putschistes dans le pays de Kagame n’avait fait qu’amplifier ce sentiment.

    Avec l’avènement de Évariste Ndayishimiye au pouvoir et le décès de Nkurunziza, le Rwanda en a vu une occasion pour tendre la main à son voisin pour le réchauffement de leurs relations.

    Une main tendue vite rejetée par le nouvel homme fort de Gitega considérant que son voisin du nord n’est pas sincère.

    Lire aussi: Report sine die du mini-sommet des chefs d’États de la région à Goma (Ministre Affaires étrangères)

    «Nous voulons des amis, mais pas des amis hypocrites qui prétendent vous aimer alors qu’ils vous tendent des pièges », avait déclaré Ndayishimiye le 6 août, lors des cérémonies de présentation du nouveau Gouverneur de la province Kirundo, le 6 août dernier.

    Paul Kagame, le chef de l’Etat rwandais, a quant à lui, reconnu que les relations entre son pays et le Burundi posait problème. Il a en appelé à une relation sincère.

    « Nous avons montré plusieurs signes de bonne volonté, mais les Burundais les ont ignorés. La bonne cohabitation est bénéfique pour les deux parties. Ce n’est pas le seul Rwanda qui a besoin de la paix. Eux aussi en ont besoin. Parfois les frères peuvent être en désaccord. Nous voulons une bonne entente qui profite à tout le monde», a-t-il dit dans une conférence publique.

    C’est dans ce contexte que le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a programmé un mini-sommet entre les chefs d’Etats de la CIRGL à Goma, accompagné de Joao Lorenço, président de l’Angola.

    La paix entre ces pays était l’objectif de ce mini-sommet. Celui-ci a été reporté à la dernière minute, et selon certaines indiscrétions, le président burundais ne voulait pas rencontrer celui du Rwanda.

    Le Burundi accuserait également Félix Tshisekedi d’être trop proche de Paul Kagame.

    Thomas Uzima

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