Commencée à 11 heures de ce lundi 2 novembre 2020 au Palais de la Nation à Kinshasa, la première journée des consultations nationales a pris fin peu après minuit.
Cette première journée a été consacrée particulièrement aux responsables des églises, la CENI, le CNSA, et autres institutions d’appui à la démocratie dont le CSAC, la CNDH et des organisations chargées de suivi électoral tel l’AETA, le SYMOCEL….
Ces différentes personnalités qui ont défilé devant le Président de la République étaient tous porteurs d’un message. Chacun en ce qui le concerne.
Pour la CENI par exemple, Corneille Nangaa son président a montré au Président de la République la nécessité d’organiser les élections générales en 2023 comme le prévoient les textes.
Il faut d’ailleurs avoir un chronogramme. Il n’a pas oublié de demander aussi qu’il est plus qu’urgent d’avoir des nouveaux animateurs à la centrale électorale, lui étant déjà hors mandat.
«En tant que CENI, nous avons présenté à son autorité (Félix Tshisekedi), la nécessité de la tenue des prochaines élections générales en 2023, et que nous avons désormais, un projet de chronogramme qui nous amène à ces élections…il faut le plus rapidement possible designer les nouveaux animateurs de la CENI», a déclaré Corneille Nangaa, après l’audience lui accordée par le Chef de l’État.
Joseph Olengankoy lui, président du CNSA, a proposé à Félix Tshisekedi de discuter en tête à tête avec son prédécesseur Joseph Kabila. Il a demandé que les deux chefs de regroupements FCC-CACH excluent les extrémistes de deux côtés.
Pour sa part, le cardinal Monsengwo a encouragé l’initiative; et a demandé que tout se centre sur l’économie du développement du pays.
«Nous avons dit le pays a besoin de centrer le tout sur l’économie pour sob développement afin que le peuple puisse avoir de quoi manger, le peuple puisse augmenter sa santé, sa sagesse» a-t-il dit.
Quant à la CNDH, il a été question de rappeler au chef de l’État le respect et la promotion des droits humains. Ce qui, selon son président Mwamba Munshintoke, a reçu un avis favorable du Chef de l’État.
Le conseil économique et social (CES) lui a pensé qu’il est impérieux de réserver la paix et la sécurité du pays. Il a recommandé le stricte respect de la constitution, et ne pas déstabiliser les institutions.
«Je viens de déposer aussi le cahier de charges de la CIME. Nous avons insisté pour qu’il y ait l’unité et la stabilité du pays. Il y a plusieurs solutions pour sortir de cette crise. C’est ce que nous avons fait dans notre cahier de charges », a pour sa part dit le président de la CIME au sortir de cette première journée des consultations.
La dépolitisation de la CENI a été la principale demande de l’AETA. Une des organisations chargées de suivi du processus électoral en RDC.
«Nous avons demandé au Président de la République de : dépolitiser la CENI. Faire une commission électorale nationale indépendante, composée des experts de la société civile en matières électorales » Jérôme Bonso, président de AETA.
Pour des églises de réveil, c’est aussi pour la paix qu’ils ont demandé à Félix Tshisekedi d’œuvrer.
«Nous avons demandé au chef de l’État d’œuvrer dans le sens de maintenir la paix et d’accélérer le développement de la RDC. C’est autour de cela que s’est tourné notre échange », Godé Mpoyi, au nom des églises de Réveil.
Les consultations vont donc se poursuivre et d’autres personnalités et regroupement politique devront prendre part. Pour ce mardi, le président consultera les mouvements citoyens, la Société Civile ainsi que l’UNPC.
Jean-Luc M.