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    Au cours du mois de mars 2020, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) dit avoir continué d’appuyer les activités des juridictions militaires et civiles dans le cadre de la lutte contre l’impunité. Des membres des forces de défense et de sécurité ont été jugés.

    Alors que des éléments des forces de défense et de sécurité sont pointés du doigt dans plusieurs cas de violation des droits de l’homme, le document note cependant que près de 50 d’entre eux ont été condamnés sur l’ensemble du territoire national.

    «Au moins 41 militaires des FARDC et six agents de la PNC ont été condamnés pour des violations des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC. Aucun membre des groupes armes n’a été condamné », pouvons-nous lire dans ce communiqué publié ce mercredi 6 mai.

    Pour rappel, au cours du mois de mars 2020, le BCNUDH a documenté 681 violations des droits de l’homme sur tout le territoire de la RDC, soit une augmentation de 6% par rapport au mois de février (642 violations).

    Ce qui reflète une augmentation (+ 8%) des atteintes attribuées aux groupes armés et une légère hausse du nombre de violations des droits de l’homme attribuables aux agents de l’Etat (+4%), en particulier des agents de la Police nationale congolaise (PNC), ainsi que du nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés, en particulier des assaillants armés actifs principalement dans le territoire de Djugu en Ituri. 

    Au cours de ce mois précité, le BCNUDH a documenté 638 violations et atteintes aux droits de l’homme commises par les parties au conflit.

    Celles-ci ont causé la mort d’au moins 243 civils, dont 40 femmes. Le nombre de violations a légèrement augmenté par rapport au mois de février 2020 (238 violations).

    Cette augmentation s’explique par une croissance du nombre des atteintes commises par les groupes armés (+10%) dans les provinces affectées par le conflit.

    A l’instar du mois précédent, les groupes armés sont les principaux responsables avec 61% des atteintes documentées dans ces provinces, soit 392 atteintes, dont les exécutions sommaires d’au moins 227 civils, dont 37 femmes. Les agents de l’Etat ont commis 39% des violations, dont les exécutions extrajudiciaires d’au moins 16 civils, parmi lesquels trois femmes. 

    Jean-Luc M.

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