La Société Civile forces vives du Sud-Kivu dit avoir suivi avec regret les propos « négationnistes » de l’Inspecteur de finances M. Jules Alingete Key, prononcés mardi dernier au forum des investisseurs à Houston, aux Etats-Unis d’Amérique. Ces propos de Jules Alingete, affirmant qu’il n’y a jamais eu de guerre en RDC, constituent, selon la Société Civile, une insulte pour les populations de l’Est du pays.
Dans un communiqué de presse rendu public ce jeudi 28 avril 2022, consulté par LaPrunelleRDC.Info, cette structure citoyenne estime que c’est « inacceptable » qu’un officiel congolais puisse -devant le monde entier- nier les évidences de la misère qui est imposée à ses compatriotes.
« Ces propos constituent pour les populations de l’Est en particulier et de la RD Congo en général victimes d’une guerre sauvage et répétitive de plus de 25 ans, d’une insulte d’un officiel congolais contre la mémoire de toutes nos victimes civiles et militaires qui ont péri et qui périssent encore sur le front et dans tous nos villages et villes de l’Est. C’est inacceptable qu’un officiel congolais puisse devant le monde entier nier les évidences de la misère imposée à ses compatriotes par des groupes armés soutenus par des pays voisins et des multinationales occidentales,» déclare Adrien Zawadi, président du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu.
La Société Civile exige la démission de Jules Alingeti de ses fonctions publiques actuelles. Elle demande également des poursuites judiciaires contre lui, pour « trahison ».
«La Société Civile du Sud-Kivu exige que M. Jules Alingeti soit demis de ses fonctions avec une poursuite judiciaire pour trahison du peuple et de tous nos services de sécurité qui ne ménagent aucun effort depuis des années pour mettre fin aux aventures guerrières qui soumettent et humilient notre pays,» explique-t-elle.
Rappelons que dans un forum d’investisseurs à Houston, aux États-Unis, Jules Alingete a déclaré mardi dernier qu’il n’existe pas de guerre en RDC. «Nous n’avons jamais vu la guerre au Congo,» a-t-il lâché devant des investisseurs américains.
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Ces propos ont été vivement contestées par différentes personnalités et organisations de défense des droits de l’homme. Si certaines ont exigé des excuses publiques de celui-ci, d’autres par contre ont demandé sa démission.
Abiud Olinde