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    Après sept mois d’incarcération dans la prison centrale de Makala, Willy Bakonga a recouvert sa liberté jeudi 25 novembre dernier. Après avoir été condamné à 3 ans de servitude pénale, celui-ci aurait bénéficié d’une grâce présidentielle. Mais la libération de l’ancien Ministre de l’EPST ne sera certainement que d’une courte durée, le processus ayant conduit à la libération étant remis en cause par le Gouvernement.

    La ministre de la Justice Rose Mutombo, a adressé vendredi 26 novembre, une correspondance au Procureur général près la Cour de cassation, dans laquelle elle s’oppose catégoriquement à la libération de Willy Bakonga. Selon elle, celui-ci a été libéré de manière irrégulière, à la suite d’un raccordement « frauduleux » effectué par le Procureur général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe, sur une décision présidentielle.

    « Le Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe a, par sa lettre du 25 novembre 2021, transmis au directeur de la prison centrale de Makala, la liste des personnes condamnées par les juridictions de son ressort, éligibles à la mesure de grâce, en y insérant même celles condamnées par la Cour de Cassation, dont Monsieur Willy Bakonga Wilima« , fait-elle observer.

    Pour la ministre de la Justice, l’acte du Procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa-Gombe illustre « un excès de pouvoir », qui porte atteinte à l’exécution de l’ordonnance présidentielle du 28 juillet 2021, portant mesure collective de grâce.

    Pour ce faire, la ministre invite le procureur général à constater ce manquement « grave », et à tirer les conséquences qui s’imposent à l’endroit de son auteur, conformément aux dispositions légales en la matière et aux statuts des magistrats en vigueur.

    Pour Rose Mutombo, Willy Bakonga doit retourner en prison.

    « Les personnes condamnées par la Cour de cassation doivent être ramenées dans l’état où elles étaient, avant sa lettre, à la prison centrale de Makala« , insiste-t-elle.

    Signalons que le manque de transparence dans la libération de M. Bakonga a inquiété plus d’un congolais, qui ont été surpris par sa sortie brusque de prison. Willy Bakonga a été arrêté et condamné en avril dernier à une peine de servitude pénale de trois ans, après avoir été reconnu coupable de blanchiment d’argent et transfert illégal des fonds.

    Museza Cikuru

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