Accès Humanitaire

    La communauté Banyamulenge dénonce une guerre visant « clairement son épuration ».

    C’est au cours de la clôture du forum intracommunautaire de Banyamulenge, en présence du premier ministre Sylvestre Ilunga, que cette communauté est montée au créneau pour faire le point de la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans les moyens et hauts plateaux de Fizi et Uvira.

    Ces assises « historiques » ont réussi à réunir les membres de la communauté Banyamulenge vivant dans le pays et ceux de la diaspora.

    «Soucieux de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans le moyen et haut plateau, affirmant qu’il ne s’agit pas d’un conflit intercommunautaire ni d’une guerre interethnique mais bel et bien d’une guerre menée par une coalition des groupes armés connus, structurés et équipés avec des objectifs macabres contre notre communauté. Convaincu que cette guerre planifiée et injuste vise clairement l’épuration ethnique et le déracinement de notre communauté de la terre de ses ancêtres », peut-on lire dans la déclaration sanctionnant ces travaux.

    Dans la même foulée, la communauté Banyamulenge a formulé plusieurs recommandations au gouvernement entre autre (i) la protection et la sécurisation des civils issus de la communauté Banyamulenge et des communautés voisines. (ii), Débloquer en urgence des moyens nécessaires pour secourir des populations en détresse en terme de nourriture, médicaments et la construction des infrastructures. (iii) Renforcer l’autorité de l’État dans les moyens et hauts  plateaux de Fizi, Uvira et Mwenga dans l’administration, armée et police, objet des conflits récurrents. (iv) poursuivre en justice les auteurs de propagation de haine éthique même sur les réseaux sociaux. (v) prendre des mesures interdisant la politisation de la question de nationalité par des politiciens en mal de positionnement. (vi) Faire voter une loi qui renforce la criminalisation du tribalisme et la propagation de la haine ethnique.

    L’objectif de ces assises était de construire une nouvelle dynamique de paix et de renforcer la cohésion au sein de la communauté Banyamulenge ainsi qu’entre les Banyamulenge et d’autres communautés voisines.

    Le coordonnateur du Comité exécutif du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba Claude Ibalanki qui a salué la réussite de ce dialogue intracommunautaire, a exhorté les Participants de répartir avec l’esprit de paix et de coexistence pacifique.

    Le vice-Premier ministre, ministre du Plan Élysée Munembwe, le ministre d’État à la Décentralisation et Réformes institutionnelles Azarias Ruberwa, le ministre de la Défense nationale et anciens combattants Aimé Ngoie Mukena ont aussi participé à la clôture à ce dialogue.

    Cette activité a été organisée par la Présidence de la République via le Mécanisme National du Suivi (MNS) en partenariat avec les organisations non gouvernementales « Interpeace » et ADPAE.

     Stéphie Mukinzi, depuis Kinshasa

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.