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    Dans le cadre de la 14ème journée des consultations présidentielles, Félix Tshisekedi a reçu ce lundi 23 novembre 2020, les délégations des Assemblées provinciales des 26 provinces du pays.

    Composées majoritairement des Présidents, Rapporteurs et Questeurs des Assemblées provinciales, elles ont échangé avec le chef de l’Etat sur la situation générale des provinces.

    Dans un entretien avec Laprunellerdc.info, Jaques Kamanda, rapporteur de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu; indique que des problèmes liés à la gestion des provinces, comme l’absence des routes; le problème du non-respect des lois par les exécutifs provinciaux, ainsi que plusieurs autres questions liées au fonctionnement des Assemblées provinciales, ont été abordées.

    « Pour le fonctionnement des Assemblées provinciales, nous nous sommes bornés sur l’article 198 de la constitution, qui détermine les missions des assemblées provinciales. Nous avons montré clairement au chef de l’Etat que certains malaises sont rapportés entre les Assemblées et les Gouvernements provinciaux; à cause de l’incapacité de l’exécution des budgets et programmes de nos gouvernements provinciaux; la gestion non orthodoxe de nos gouvernements provinciaux, la non matérialisation de la vision du chef de l’Etat en termes d’actions de développement en province; l’outrage aux assemblées provinciales, etc. Donc d’une manière brève, les délégations des Assemblées provinciales ont profité de l’occasion pour exposer au chef de l’Etat certains malaises qui arrivent surtout dans la non application de certaines lois; par des exécutifs provinciaux. » Dit-t-il.
    assemblées
    Jacques Kamanda lors de la rencontre de ce lundi avec le chef de l’Etat

    Jacques Kamanda renseigne que toutes les délégations ont sollicité l’implication personnelle du chef de l’Etat; pour mettre fin à « l’ingérence » du VPM de l’Intérieur, observée selon lui chaque fois que certains chefs des exécutifs sont dans le collimateur des organes délibérants; qui pourtant exercent leur rôle de contrôle.

     » Il y a aussi des problèmes qui surgissent quand il y a des contrôles qui ne rencontrent pas les aspirations des Gouverneurs. Mais nous avons demandé au président de la République de dire au ministre de l’intérieur; de cesser de s’immiscer dans la gestion des Assemblées provinciales; sinon il va continuer à créer des malaises entre les assemblées et les Gouverneurs. On l’a vu réhabiliter certains Gouverneurs déchus par les assemblées provinciales, alors qu’on ne peut pas déchoir un Gouverneur pour rien. Et cela crée des crises. » insiste l’élu de Kalehe.

    Celui-ci révèle que les délégations ont aussi présenté au chef de l’Etat les problèmes auxquels sont confrontés les populations locales; entre autres le manque des routes. Egalement, les élus provinciaux ont suggéré au Président de la République de faire l’évaluation du programme 100 jours; pour voir le niveau d’exécution dudit programme dans les différentes provinces concernées.

    «Nous lui avons parlé de tous les problèmes des populations, notamment les routes; les difficultés de l’exécution de la gratuité de l’enseignement; la non prise charge des enseignants NU, l’insécurité,  le manque de routes de desserte agricole, et plusieurs autres. Nous avons demandé au chef de l’État le besoin de faire l’évaluation du niveau d’exécution des projets du Programme de 100 jours. Pour l’enseignement, nous lui avons demandé d’instruire le ministre de l’enseignement de prendre en charge les UN et NP. » Affirme Jacques Kamanda.

    Le député indique que les différentes délégations des Assemblées provinciales ont par ailleurs demandé au Président de la République de veiller au respect strict des lois de la République; et lui ont exhorté de faire de l’Union Sacrée un cadre inclusif, tenant compte des acquis de la coalition FCC-CACH.

    Ils n’ont pas manqué d’évoquer leur situation sociale, qui selon le Rapporteur de l’Assemblée provinciale du Sud-Kivu, n’est pas digne. «Les députés provinciaux qui totalisent aujourd’hui 9 mois sans perception de leurs émoluments; pas de frais de fonctionnement, d’installation et la mobilité des élus provinciaux. Toutes ces préoccupations ont été faites au chef de l’Etat, et nous croyons qu’il va intervenir. » Dit-il.

    Bertin Bulonza

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