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    Le Directeur de Cabinet du président Tshisekedi a fait un geste pour l’unité nationale ce jeudi 11 Juin 2020 lors de l’étape de la plaidoirie dans  le cadre du procès dit de « 100 jours » dans son volet impliquant principalement Vital Kamerhe et Sammi Jamal. 

    Clamant encore et toujours son innocence, Vital Kamerhe a fait un signe et pas le moindre alors qu’il prenait en dernier la parole avant que la cause ne soit prise en délibéré : l’homme de Walungu a lancé un court message dans les quatre langues nationales.

    Pour ceux qui ne suivent pas la situation politique actuelle en République Démocratique du Congo, ce geste pourrait être considéré comme un petit détail. Mais il faut dire que Kamerhe a choisi le bon moment pour le lancer. 

    «Awa, eza nde likambo ya mboka », «vanu malu ya ditunga », «awa yoke mambu ya insi na betu » « apa ni mambo ya nchi », a-t-il dit, insistant que ce n’est pas lui est attaqué mais le Président de la République.

    En effet, en lançant ce message clamant son innocence dans les quatre langues nationales, Vital Kamerhe dit clairement à ses partisans et à ses adversaires : « Je suis attaché au Congo dans son unité ».

    Il s’agit pour le Président National de l’Union pour la Nation Congolaise de tenter d’apaiser des tensions visibles dans dans le Sud-Kivu notamment où une opinion estime désormais qu’un «Etat indépendant du Kivu » est une bonne option. Les soutiens de la thèse pensent que les ressortissants de l’Est du pays et spécialement du Kivu sont discriminés et stigmatisés. Le procès Kamerhe est venu exacerber les tensions.

    Pour beaucoup, c’est une attitude plutôt républicaine de l’homme qui voit en sa présence devant la barre la volonté de vouloir trouver un « coupable idéal » avec notamment la haine et la désinformation qu’il dénonce. « Mukele innocent » [Je suis innocent]  a-t-il soutenu.

    Kamerhe qui redoute déjà une condamnation du tribunal et qui, à des mots à peine voilés, met en cause l’impartialité du Tribunal, sait qu’il pourrait passer des années en prison mais n’attend donc pas l’utiliser pour des fins politiques ou utiliser pour renforcer les divisions actuelles.  Il a plutôt choisi de soutenir l’unité nationale en sa manière. Ce qui  pourrait confirmer le qualificatif de « pacificateur », même en prison.

    Au contraire, il accepte de porter la croix et dit avoir préparé sa femme à accepter une issue d’un procès dont l’accusation a peiné à prouver sa culpabilité.

    Jean-Luc M.

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