Accès Humanitaire

    Comme dans toute affaire en justice, il appartient à la partie qui allègue les faits d’en apporter les preuves. C’est le principe et c’est ce qu’ont rappelé les avocats de Vital Kamerhe et Sammi Jamal dans l’affaire dite de 100 jours qui a été prise en délibéré après la plaidoirie de ce jeudi 11 juin 2020.

    Pendant au moins 5 heures, l’avocat de la République et le Ministère public sont carrément revenus dans les notes de la greffière avec presque aucun nouvel élément, sauf celui attribuant un «Hôtel » à Hamida près de Paris et quelques autres « millions de dollars ». Des éléments «malicieusement » versés ou évoqués comme pièce au procès en pleine plaidoirie et que Kamerhe a catégoriquement balayé à la fin de la séance.

    La République qui a répété à plusieurs reprises qu’elle ne pouvait disposer d’aucune pièce impliquant directement Kamerhe a préféré créer le doute en évoquant les implications de ses proches : Massaro (cousin de Kamerhe), Hamida (sa femme), Soraya (sa belle-fille) pour justifier un « détournement intellectuel ».

    Plusieurs analogies qui ne constituent en rien des preuves et dénoncées par les avocats de Vital Kamerhe. Pourtant, on promettait déjà plusieurs milliers des pièces pour clouer Kamerhe et consorts.

    «Mais où sont les preuves de ce détournement des deniers publics », n’a cessé de demander la défense du Directeur de Cabinet de Tshisekedi.

    Une défense qui dit déjà entrevoir la condamnation avec la posture du juge président du Tribunal qui rejette toutes les exceptions et même celles liées à la constitutionnalité de certains comportements !

    Curieux, car pour les praticiens du droit, le Juge président n’avait qu’à saisir le juge constitutionnel dès l’annonce de cette requête par les parties défenderesses.

    « Vue la brutalité et l’acharnement avec lesquels j’ai été traité, je disais à ma femme : la messe est dite! En homme d’Etat, j’accepte déjà ce qui va arriver. Quand le juge humain s’écarte de la vraie justice, Dieu rétabli toujours l’innocent dans ses droits », avertit d’ailleurs Kamerhe qui semble déjà connaître l’issue d’un procès « politique ».

    Expéditif, le Tribunal a pris l’affaire en délibéré sans qu’il ne demande par une seule phrase à l’accusation de dire clairement comment les uns et les autres sont liés dans le prétendu détournement avec Kamerhe et Jamal.

    Une séance qui finit par un goût de l’inachevé et d’une instruction bâclée mais avec déjà un ou des coupable (s) qu’il faut déjà donner à une certaine élite ou à des puissances étrangères pour « crédibiliser le régime ».

    Décision attendue le 20 Juin prochain.

    Jean-Luc M.

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