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    Des combats ont opposé mardi soir l’armée angolaise à la guérilla du Front de libération de l’enclave de Cabinda (Flec), dans le nord-ouest du pays, ont indiqué mercredi les deux parties, les séparatistes avançant un bilan de 12 morts. 

    « Des combats ont repris mardi 2 juin 2020 à 19h entre les forces armées cabindaises (Fac, branche armée du Flec) et les militaires angolais, à Massabi, dans le village de Chivovo, et ont causé la mort de douze personnes », ont affirmé les séparatistes dans un communiqué.

    Parmi les victimes figurent quatre soldats, deux membres du Fac et six civils, selon la même source.

    « Le gouvernement de Joao Lourenço a catégoriquement ignoré l’appel du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, pour un cessez-le-feu immédiat afin de mieux combattre la pandémie de Covid-19. Le cessez-le-feu est terminé », ont ajouté les séparatistes.

    Un responsable de l’armée a confirmé les combats, sans avancer toutefois de bilan.

    « Les attaques ont eu lieu contre les bases des FAA (forces armées angolaises) vers 20h » mardi, a-t-il déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat.

    Ces combats interviennent quelques jours après la visite à Cabinda du ministre de la Défense, José Ernesto dos Santos « Liberdade ».

    Né du partage colonial de l’Afrique, l’enclave de Cabinda est un confetti coincé entre les deux Congo, tombé sous la souveraineté de l’Angola à son indépendance en 1975.

    Depuis plus de quarante ans, le Flec y mène la guérilla contre le pouvoir central angolais, qui a déployé des milliers de policiers et soldats sur les 7.000 km2 de ce territoire riche en pétrole.

    Le dernier coup d’éclat des séparatistes remonte à 2010, quand ils ont mitraillé un bus de l’équipe de football du Togo lors de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). L’attaque avait fait 2 morts.

    Avec VOA

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