Journaliste en Danger (JED) dénonce l’interpellation « brutale » de 7 journalistes dans la ville de Goma, la journée de jeudi 1er décembre 2022, alors qu’ils couvraient la manifestation de protestation des mouvements citoyens contre les déploiement des forces militaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) dans la province du Nord-Kivu.
Dans un communiqué, JED indique que ces journalistes, correspondants des médias internationaux, ont été embarqués dans une jeep et conduits jusqu’au poste de la Police, où ils ont été retenys pendant une trentaine de minutes.
L’ONG de défense des droits des journalistes rappelle qu’une manifestation, même non autorisée pour les organisateurs, ne peut être interdite à la couverture des médias en vertu de la liberté de la presse.
« Ces journalistes, correspondants congolais des médias internationaux à savoir : Aljazira, TV5, France 24, Reuters, Afp… portaient bien leurs gilets marqués « Presse » quand le chef de la police, le Commissaire Aba Van Ang, a ordonné à ses gardes de disperser la foule et la presse. Les journalistes ont été brutalement embarqués dans une jeep et conduits jusqu’au poste de la police où ils ont été retenus près d’une demi-heure. L’un des journalistes a vu sa caméra cassée. JED dénonce cette violence contre des journalistes qui ne faisaient qu’exercer leur métier,» déclare-t-il.
Ainsi, JED demande au Gouverneur militaire du Nord-Kivu de rappeler à l’ordre les responsables de la Police nationale congolaise, pour que pareil incident ne puisse plus se reproduire.
Magloire Tsongo depuis Goma