Des voix se multiplient pour exiger le départ du Gouverneur Théo Ngwabidje Kasi, suite à son implication supposée, dans l’affaire de l’exploitation illicite des minerais, en territoire de Mwenga au Sud-Kivu.
Après la députée Irene Wasso et la Fédération rurale de l’UDPS/Section Mwenga, notamment, c’est au tour de l’Association des Jeunes Ressortissants de Mwenga (AJRM), qui demande aux députés élus de Mwenga de présenter en urgence une motion de défiance contre le Gouverneur Théo Ngwabidje, qui selon eux, a érigé la « mégestion et le vol » comme mode de gouvernance au Sud-Kivu.
Ces jeunes l’ont dit dans une déclaration rendue publique lundi 22 novembre dernier, et dont copie est parvenue à LaprunelleRDC.info.
Ces derniers disent avoir demandé que cette motion de défiance soit initiée, après avoir constaté « sur base des faits probants », que le Gouverneur Ngwabidje « à travers son PARSEC », serait entrain d’exploiter des minerais de Mwenga, sans contrepartie.
« Nous, jeunes ressortissants de Mwenga réunis en Association AJRM Asbl, ayant constaté que notre territoire est victime d’une mégestion criante de la part de l’autorité provinciale du Sud-Kivu. Mus par le fait que c’est notre sol et sous-sol, héritages communs et légués par nos ancêtres qui sont aujourd’hui complètement pillés par les chinois. Ayant constaté sur base des faits probants (photos sur les réseaux sociaux) que l’autorité provinciale à travers son PARSEC, vend les minerais de chez nous sans contrepartie. En concertation avec les grands notables de chez nous, décidons le départ sans condition du Gouverneur Théo Ngwabidje de la tête de la province du Sud-Kivu parce qu’il ne sert uniquement que ses intérêts personnels et égoïstes et non ceux du peuple Sud-Kivutien, » peut-on lire dans cette déclaration.
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Ces jeunes demandent par ailleurs que les investisseurs chinois qui viendront à Mwenga se conforment à la législation du pays, en prenant en considération les desideratas de la population locale. C’est notamment le financement des projets d’intérêts commun, dont les infrastructures routières, ainsi que la construction des écoles et des hôpitaux.