Accès Humanitaire

    Kabila et Tshisekedi ont évalué ce jeudi 12 mars 2020 la coalition Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH).

    Une évaluation faite à la cité de la N’Sele à Kinshasa pour trouver des solutions au malaise dû à plusieurs dossiers. 

    Au sujet de la question de nomination des mandataires à la tête des entreprises de l’Etat, Kabila et Tshisekedi ont convenu de privilégier les critères de compétence et de moralité à celui de l’appartenance politique.

    « Les deux personnalités ont enfin, dans le cadre de l’évaluation de l’Accord, abordé la question de nomination des mandataires à la tête des Entreprises du Portefeuille de l’Etat et convenu de privilégier les critères de compétence et de moralité à celui de l’appartenance politique pour éviter la politisation du Portefeuille de l’Etat, outil important pour la bonne gouvernance du pays » dit le compte-rendu lu par Vital Kamerhe, Directeur de Cabinet de Tshisekedi.

    Disons que les discussions sont déjà à terme pour la nomination des nouveaux mandataires des entreprises du portefeuille de l’Etat. Des discussions engagées entre le Front Commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le Changement (CACH).

    Mais pour la Société Civile de la RDC, les entreprises publiques ne sont nullement pas des butins des hommes politiques.

    Le Président du Cadre de Concertation Nationale de la Société Civile en République Démocratique du Congo estime que ces entreprises doivent être gérées par des experts et non constituer des cadeaux à se partager.

    “Les entreprises du porte feuille de l’État ne sont pas de butins des Hommes politiques. Attention! Elles doivent être gérées par des experts pour plus de rentabilité au service du développement socio-économique de la RDC”, indique l’avocat Patient Bashombe sur son compte twitter.

    Même son de cloche pour l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ).

    Pour Me Georges Kapiamba, président de ACAJ, il est impossible que les politiciens confondent souvent le mandat public et le mandat politique. Il rappelle qu’à l’époque coloniale, les sociétés publiques étaient bien gérées et réalisaient plus des profits car la politisation de ces dernières n’était pas d’application, contrairement à cette époque où les entreprises publiques sont gérées par les politiciens.

    «La tentation qu’un groupe des partis politiques s’arroge le droit de conclure des arrangements particuliers et égoïstes pour se partager le patrimoine de l’Etat, à l’instar d’un butin de guerre, est non seulement indécente, mais également un déni total de l’Etat de droit tant rêvé par le peuple congolais » s’indigne ACAJ.

    La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a à son tour invité le  Président de la République Démocratique du Congo à dépolitiser la gestion des entreprises publiques en privilégiant la compétence.  

    Honneur-David Safari

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