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    Antonio Guterres, Secrétaire général de l’ONU, a indiqué dimanche que la MONUSCO n’est pas capable de faire face aux rebelles du M23, qui occupent la cité frontalière de Bunagana depuis plus de 3 mois maintenant.

    D’après le Secrétaire général des Nations-Unies, ce mouvement rebelle se comporte désormais comme une armée moderne. Il possède, selon Guterres, des équipements lourds et plus sophistiqués que ceux de la Monusco.

    « La vérité ce que le M23 aujourd’hui est une armée moderne avec des équipements lourds et sophistiqués plus perfectionnée que les équipements de la Monusco, » a dit le Secrétaire général des Nations-Unies, dans une interview accordée à France 24 et RFI.

    Quand l’ONU a peur de citer le Rwanda

    Reconnaissant que le M23 est désormais bien équipé et organisé comme une armée moderne, Antonio Guterres n’a pas été capable de citer le pays qui a pourtant été indexé par des experts de cette ONU.

    Le secrétaire général de l’ONU dit savoir juste que ces armes viennent de quelque, part sans citer nommément le Rwanda.

    « Ces armes viennent de quelque part. Ils ne sont pas nés de la forêt » répond-il.

    Pour lui, il faut que les trois pays, dont le Rwanda, l’Ouganda et la RDC, se mettent ensemble et trouvent une solution durable à ce problème.

    «L’essentiel est de trouver une discussion sérieuse entre le Congo, l’Ouganda et le Rwanda,» indique-t-il, alors que plusieurs observateurs attendaient des Nations-Unies une condamnation ferme de l’agression confirmée de la RDC par le Rwanda.

    Les propos du Chef de l’ONU soulèvent colère et indignation dans l’opinion congolaise. Plus d’un congolais, notamment sur internet, se demande pourquoi la mission onusienne continuerait de maintenir sa présence en RDC, alors qu’elle reconnait désormais son incapacité à faire face aux groupes armés.

    Pour eux, Antonio Guterres aurait donc indirectement rejoint les voix des populations de l’Est qui, -dénonçant l’échec de la Monusco à rétablir la paix dans l’Est du pays-, manifestent depuis des mois pour exiger son départ du territoire congolais.

    Judith Maroy

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