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    Le déploiement de la force régionale de l’East African Community (EAC) a coûté à la République Démocratique du Congo une bagatelle estimée à 100 millions de dollars américains, pour une durée de 6 mois.

    Cette révélation a été faite par le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, lors d’un briefing qu’il a eu avec la presse ce lundi 13 février 2023.

    Plus aucun mythe ne plane sur la source des financements ayant permis le déploiement des forces de l’EAC dans les zones autrefois occupées par les rebelles du M23.

    Alors que des rumeurs faisaient état d’une mobilisation générale des Etats membres de la communauté, le patron de la diplomatie congolaise a tenu à éclairer la lanterne du public sur la déterminante contribution de la RDC.

    « Nous avons donné une contribution très substantielle, ça il faut être sûr… Et le montant global, ce n’est pas moins de 100 millions USD pour 6 mois », a fait savoir Christophe Lutundula.

    Si on l’en croit, Kinshasa s’est voulu de contribuer plus que d’autres partenaires.

    « C’est nous qui devons prendre le devant ; le leadership de ce point de vue, et on s’organise convenablement », a-t-il précisé.

    Quant à l’apport des pays amis à la RDC, le ministre a fait savoir qu’«il y a eu des annonces », tout en précisant qu’aucun n’était disposé à sortir plus d’un million.

    « Il y avait le Sénégal qui a donné 1 million d’euros, et l’Angola, 1 million de dollars …», a révélé un peu déçu, Christophe Lutundula.

    Ce montant ayant été décaissé pour une tranche de 6 mois, le ministre Lutundula prédit la réédition de l’exploit, selon que l’opération pourra se poursuivre.

    « Et ça doit se reprendre », a soutenu le ministre, « si on continue ».

    Il convient de rappeler qu’à partir du 13 novembre 2022, des militaires kenyans ont été dépêchés dans la province du Nord-Kivu avec la mission de sécuriser les zones jadis occupées par les troupes du Mouvement du 23 mars (M23), dans le cadre de la mise en œuvre des résolutions issues du sommet des chefs d’Etats de l’EAC qui s’est tenu à Nairobi, en avril 2022.

    Ces troupes, dont l’efficacité fait l’objet de controverse dans le chef des citoyens congolais, ne sont jusqu’ici dotées d’aucun mandat offensif et ne peuvent donc venir en appui à l’armée congolaise dans les zones d’opération.

    La révélation du poids financier de ce déploiement sur le trésor public congolais ne cesse d’alimenter des remous dans l’élites congolaises. Pour certains internautes, il est inconcevable qu’une telle somme soit mobilisée pour une force qui assure « seulement le contrôle de certaines zones abandonnées par le M23 ».

    John Achiza

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