L’armée congolaise (FARDC) a perdu au moins 56 soldats au mois de mai 2020 dans le Kivu, notamment lors d’affrontements contre les ADF (Beni) au Nord-Kivu et les Twirwaneho dans le Sud-Kivu.
C’est ce que rapporte un rapport mensuel du Projet « Kivu Security » «KST », qui est un projet mené conjointement par le Groupe d’Étude sur le Congo (GEC), basé au Centre sur la coopération internationale de l’Université de New York, et par Human Rights Watch.
Selon ce rapport de mai, les FARDC ont subi de très lourdes pertes au cours de ce mois : au moins 56 d’entre eux ont été tués lors de 37 affrontements enregistrés par Kivu Security.
Deux incidents concentrent l’essentiel de ces morts : l’attaque des FARDC par les ADF à Otokaka-Makembi, dans le territoire de Beni le 27 mai au cours de laquelle 23 soldats avaient été tués et l’attaque des Twirwaneho à Kakenge, Kalongi, Kabingo, Madegu le 23 mai où 21 soldats avaient trouvé la mort.
« Cinq FARDC ont par ailleurs été tués par leurs propres compagnons d’armes » note le rapport.
Kivu Security note par exemple que pour le cas de Beni, sur les quatre affrontements entre les FARDC et les ADF enregistrés en mai, un seul a été à l’initiative des FARDC. Les attaques des ADF ont, a contrario, été très meurtrières : les FARDC ont par exemple perdu 23 hommes (contre sept dans les rangs des ADF) à Otokaka-Makembi, le 27 mai. Une enquête interne des FARDC a été ouverte pour analyser ce revers.
Pour Kivu Security, le nombre de meurtre de civils commis par des acteurs armés a nettement augmenté en mai avec 125 tués contre 85 en avril. Ce bilan est nettement au-dessus de la moyenne mensuelle depuis juin 2017 (92).
LaprunelleRDC