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    Le forum de haut niveau sur les Réformes électorales initié par le professeur Kabamba de l’université de Liège; a ouvert ses portes lundi 24 août au centre inter-diocésain de Kinshasa. Les délégués du Front Commun pour le Congo (FCC) et le Cap Pour le Changement ont boudé l’invitation. Ces deux regroupements politiques qui forment la Majorité au pouvoir et au parlement; n’entendent pas négocier les réformes électorales en dehors des institutions.

    Par contre, les leaders de la coalition Lamuka, notamment Adolphe Muzito et Martin Fayulu qui militent pour un dialogue pour résoudre la crise de légitimité née des élections de décembre 2018, étaient présents dans la salle.

    Selon Adolphe Muzito, leur participation dans ces assises, c’est pour obtenir un consensus sur les réformes électorales avant la tenue des prochaines élections prévues en 2023.

    «Nous sommes dans ce forum par la volonté du peuple pour aller vers un consensus de la réforme électorale avant d’aller aux élections; de manière que ces élections soient transparentes, et que la vérité des urnes s’exprime.» a-t-il déclaré.

    Le président de l’ECIDE Martin Fayulu, pense que depuis les élections «chaotiques» du 30 décembre 2018, le pays est enchaîné par une crise profonde qui met à rude la stabilité du pays.

    «La répétition des élections dans le temps n’est pas en soi une condition au maintien de la démocratie, mais plutôt leur régularité conformément à la constitution et aux lois de la République.» insiste-t-il.

    Katumbi et Bemba plaident pour le Changement

    Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi sont respectivement représentés par Eve Bazaiba et Christophe Lutundula.

    Selon Moïse Katumbi, souhaite qu’au cours de ces assises, chaque participant transcende les limites étroites des familles politiques pour ne servir que la cause nationale.

    Il émet le vœu de voir leurs recommandations rencontrer la revendication de changement démocratique exprimée largement par les Congolais; et apporter une valeur ajoutée réelle à l’organisation des élections en RDC.

    «Que les parties prenantes s’engagent sincèrement à faire aboutir ces recommandations au sein des institutions de la République et à les mettre en pratique au quotidien. En effet, il n’y pas en RDC un déficit de bonnes intelligences pour proposer des ajustements pertinents du système électoral. Bien au contraire, il y en a trop plein. Ce qui a souvent fait défaut au Congo, c’est la bonne foi et la sincérité des parties prenantes dans les engagements pris ainsi que la volonté politique des décideurs pour appliquer les accords conclus aussi bien dans leur lettre que dans leur esprit.» estime-t-il.

    Egalement, Jean-Pierre Bemba pense que ce forum offre une opportunité de partager les connaissances; de définir les priorités et de recommander une ligne de conduite du processus électoral.

    «La réforme électorale n’est pas une option. C’est une condition de renouveau de notre pays. Pour redonner confiance aux citoyens et un avenir meilleur pour notre pays; elle est indispensable pour une réforme ordonnée, assumée, du processus électoral indispensable.» dit-il.

    Reformes d’avant le scrutin de 2023

    Au nom des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole rapporte que ses pairs; attendent de ferme pied un consensus pour la réforme électorale, à l’issue de ce forum organisé par l’université de Liège.

    « La CENCO s’était déjà prononcé sur la nécessité des réformes électorales parce qu’elle est convaincue que c’est la voix obligée pour la stabilité du pays; mais aussi ils veulent que ces réformes soient consensuelles. Nous avons la joie de recevoir les différentes forces politiques qui veulent réfléchir sur les réformes électorales. C’est l’occasion pour nous de vous exhorter à ne pas perdre de vue, et viser d’abord le service à la population et non la conquête du pouvoir. Ces réflexions doivent être une étape qui doivent nous amener vers le consensus que les évêques attendent de ferme pied. » s’est exprimé l’Abbé Nshole, secrétaire Général de la CENCO.

    Pour sa part, l’initiateur de ce forum, le professeur Kabamba a souligné que ce forum ne constitue pas un dialogue inter congolais et ne se substitue pas aux institutions. « L’objectif poursuivi est de dégager les pistes des réformes électorales avant le scrutin de 2023». a-t-il dit.

    Museza Cikuru

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