Accès Humanitaire

    La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) de Kalehe en province du Sud-Kivu, demande au Gouverneur de province de procéder au démantèlement des camps des déplacés présents dans ce territoire, particulièrement dans le groupement de Buzi.

    Cette structure l’a fait savoir à travers une correspondance adressée le 10 septembre dernier au Gouverneur du Sud-Kivu, et dont une copie est parvenue à Laprunellerdc.info.

    Dans cette lettre, la NDSCI rappelle au Gouverneur le contenu de sa correspondance de depuis mai 2020 lui adressée au sujet du démantèlement de ces camps, et qui est demeurée jusqu’ici sans suite.

    «En effet, les doléances et accusations de nos populations ne cessent d’abonder, relatives aux abus et actes ignobles dont elles sont victimes, perpétrés par les déplacés suite à la présence de leurs camps qui ne cessent d’accroitre leur démographie en territoire de Kalehe, particulièrement dans le Groupement de Buzi, dès lors que leurs milieux dits de retour sont stables et que ces derniers seraient à la base de la dégradation de la situation sécuritaire dans la zone dont, les vols récurrents, les détentions illégales des armes, les actes de barbarie,» fustige cette structure citoyenne.

    La NDSCI craint que ces camps ne soient transformés en des cachettes sures des criminels, de certains de leurs biens volés dans la cité, dans les champs ou même des armes. Selon elle, ces déplacés arrivent même à organiser des élections de leurs présidents appelés « Coordinateurs », vêtus d’une autonomie de gestion administrative et ne dépendant même pas du Chef d’avenue, car ils gèrent aussi des entités découpées en blocs administratifs.

    Cette structure estime que ces camps datent de près de deux décennies, «sans que les motifs valables de leurs présences ne soient connus», car le principal ayant été à la base de la migration de ces populations n’a plus son pesant d’or.

    « Le calme et la stabilité étant déjà rétablis dans leurs milieux respectifs, mais aussi les effectifs qui hébergeraient dans ces abris de fortune ne représentant qu’une proportion d’une goutte d’eau dans l’océan par rapport à ceux qui se sont déjà dissouts, d’où la plus part de ces abris étant devenus pour les habitants de Minova, et ceux de Bweremana venus s’y installer clandestinement après le démantèlement des camps des déplacés au Nord-Kivu, pour des raisons qui sont les leurs. Il sied en outre de vous informer en passant que ces fameux camps-Vaticans des déplacés échappent, non seulement à tout contrôle administratif des autorités locales, mais aussi à toute procédure judiciaire, (cas de perquisition en cas de suspicion après un crime).La Société Civile, ayant entre autre rôle de contribuer à la sécurité de la population, émet des craintes que ces camps soient transformés en des cachettes sures des criminels, de certains de nos biens volés dans la cité, dans nos champs et pourquoi pas des armes,» pense la NDSCI.

    Cette structure estime qu’il n’y a plus de mobile qui tiendrait débout et qui justifierait encore le maintien de ces dits camps dans la zone, surtout ceux érigés en pleine cité de Minova, devant les bureaux administratifs des institutions de l’Etat ; si, ce ne sont que pour des objectifs «non élucidés, on dirait un arbre qui cache la forêt, voilés sous l’étiquette des raisons humanitaires ».

    Abiud Olinde

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