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    Un homme accusé de vol a été tué avec sa femme et son fils, dans un cas de justice populaire survenu la nuit de samedi à ce dimanche 13 février 2022 à Luhihi, dans le territoire de Kabare en province du Sud-Kivu.

    Selon des sources sur place, tout a commencé quand des vendeurs des articles divers dans le Centre de Luhihi ont appris que la victime, M. Mukode, vend à bas prix les mêmes articles, pendant qu’ils se plaignaient depuis longtemps que leurs biens sont régulièrement emportés par des inconnus.

    Cet homme était déjà dans leur viseur. Ces vendeurs se sont alors mis à sa recherche. Ce qui a fait que des éléments de l’ordre arrêtent son fils et sa femme, pour leur sécurité.

    Aux environs de 20 heures, la victime a été appréhendée, alors qu’elle se rendait à Mushweshwe. Des habitants de la place l’ont lapidé, et brûlé son corps.

    Malgré les balles tirées en l’air par l’élément commis à ce poste de la Police, ces habitants ont réussi à s’en prendre à son fils et à sa femme, qui ont également été tués. Toutes les personnes détenues dans ce poste ont profité de ce désordre pour se volatiliser dans la nature, affirme Fernand Tumusifu, jeune de la place.

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    Le chef de groupement de Luhihi, Bashizi Ciringwi, confirme ces meurtres. Selon lui, les victimes ont été enterrées ce dimanche. Il appelle au renforcement des forces de l’ordre dans cette entité, afin de mettre fin au phénomène des cas de justice populaire devenus récurrents dans cette entité.

    «Nous sommes entrain de mener des enquêtes pour punir les auteurs de ces meurtres car ils sont connus et nul n’est autorisé de commettre un tel acte. Ces actes de justice populaire continuent parce qu’il n’y a pas assez d’éléments de la Police. Quand nous avons dernièrement eu une réunion du Conseil de sécurité, nous avons montré aux autorités que nous n’avons pas d’éléments de l’ordre. Si la population est parvenue à entrer dans ce bureau, c’est parce qu’il n’y avait pas des Policiers. Un seul élément ne pouvait pas réussir à maitriser un millier de personnes. Que les autorités nous aident à déployer des éléments de l’ordre pour réduire de genre de violation de droits de l’homme ici,» plaide-t-il.

    Signalons qu’en janvier dernier, des dizaines de maisons avaient été incendiées dans un autre cas de justice populaire à Nzinzi, dans le groupement de Luhihi, après qu’un jeune soit tué par des habitants de la place.

    Fiston Aksanti, stagiaire ISAM

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