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    «On a l’impression que comme dans d’autres secteurs de la vie; l’arrivée de l’actuel locataire de Nyamoma [le Gouverneur Théo Ngwabidje, ndlr]; constitue plutôt un véritable malheur sur le plan sécuritaire pour le Sud-Kivu.» C’est ce qu’affirme le député provincial Jacques Kamanda, au cours d’un point de presse tenu ce lundi 19 avril à Bukavu.

    Selon lui, les morts sont désormais comptés en dizaines tous les jours.  «Assassinats ciblés, corps sans vie, braquages, pillages, vols à mains armées, viols; sont devenus le lot quotidien des habitants de la Province du Sud-Kivu»

    Pour l’élu de Kalehe, les habitants vivent actuellement « un véritable enfer » sans espoir de voir le lendemain; «simplement parce que certains ont choisi une gouvernance folklorique au détriment du sérieux qui devrait les caractériser.»

    «Les groupes armés ont trouvé un terrain fertile pour leur développement, devant des animateurs du Gouvernement provincial; qui n’ont aucune stratégie pour aider le pouvoir central à venir au bout de ce banditisme violent dans nos entités. Qui d’entre vous ce jour n’a pas la peur au ventre quand il traverse la Plaine de la Ruzizi et toute la Route Nationale N° 5 ? Ou qui d’entre nous a aujourd’hui le cœur au ventre; quand il prend la route en direction de Bunyakiri ou Minova ? Que dire de la route qui va vers Mwenga en pensant par Walungu ? Pensez-vous vraiment qu’il existe des institutions au niveau de la province pour résoudre vos problèmes de sécurité ? Croyez-moi, nous naviguons à vue, aucun espoir en vue,» affirme-t-il. 

    Jacques Kamanda se demande comment c’est sous Ngwabidje que des pirogues sont désormais attaquées et des personnes tuées sur le lac Kivu. Des femmes et des enfants tués dans tous les territoires «sans que personne ne lève son doigt pour dire : plus jamais ça !» 

    Il parle également des barrières illicites érigées sur des routes en délabrement et en insécurité.  

    «C’est pourquoi par exemple des sources dignes de foi font état d’au moins 79 barrières illégales; entre Uvira et Penemende (Fizi) dans le sud du Sud-Kivu. Ici, chaque transporteur paye 30.000 francs congolais par véhicule et par barrière. La province est-elle vraiment gouvernée ?, » s’interroge Jacques Kamanda. 

    Jean-Luc M. 

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