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    Des députés nationaux semblent être en colère contre la décision du conseil d’état qui interdit aux députés nationaux de se réunir pour passer au vote d’un nouveau vice-président du bureau de l’assemblée nationale.

    Plusieurs députés nationaux, de la majorité comme de l’opposition, se trouvant dehors, interdits d’accès à la salle de plénière n’ont pas caché leur désaccord avec l’arrêt du conseil d’état.

    Pour Henry Thomas Lukondo par exemple, les députés s’opposent à cette décision car ça ne respecte pas les règles et il doit y avoir une bonne séparation du pouvoir.

    « Nous nous opposons à l’arrêt du conseil d’État parce qu’il ne respecte pas les règles élémentaires du droit et de la politique qui nous gère. Nul n’est tenu d’exécuter un ordre manifestement illégal », a-t-il dit

    Lambert Mende est aussi revenu sur la séparation du pouvoir entre différents organes et institutions. La décision du conseil d’état ne peut en aucun cas empêcher le parlement à fonctionner. C’est d’ailleur une atteinte à l’inviolabilité du parlement.

    « c’est une attente à l’inviolabilité du parlement consacrée dans la constitution, il y a aussi le principe de la séparation des pouvoir . Nous n’avons aucun lien avec le conseil d’état. Il peut prendre ses décisions et nous on fait appel mais ça ne doit pas empêcher au parlement de fonctionner. C’est totalement hors du droit. Et nous sommes tenus de respecter le droit car nous sommes dans un état de droit. » a-t-il fait savoir Mende 

    Quand au député Moise Nyarugabo, il s’étonne de constater qu’un parlement, autrefois inviolable soit aujourd-hui encerclé par la Police pour empêcher aux élus de siéger.

    « Le palais du peuple le siège du parlement qui fut inviolable selon la Constitution, toutes ses entrées sont barricadées par les policiers, les issues bloquées par les camionnettes de la police. Je vois même un camion anti émeute. Tout ça pour empêcher l’Assemblée Nat de siéger. » s’étonne-t-il

    Pour sa part, le député national Amato Bayubasire se demande si l’on est dans un état de droit ou un état policier.

    « Déploiement massif de la police autour du Palais du peuple, pas d’accès même pour nous Députés. Etat de droit ou Etat policier? » se demande-t-il.

    Le conseil d’état a récemment ordonné à l’assemblée nationale de surseoir sa décision de passer au vote du nouveau vice premier président du bureau de l’assemblée nationale. Il a même réquisitionné la Police pour empêcher la tenue de la plénière de ce vendredi. 

    Jean-Luc M.

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