Accès Humanitaire

    La Société Civile du Sud-Kivu s’insurge contre l’occupation de plusieurs localités du Nord-Kivu par des rebelles du M23, ainsi que la création d’une sorte de « zones tampons » par la force régionale de l’EAC, au sien des zones qui ont été libérées par ces rebelles.

    Lors d’une table ronde tenue vendredi 20 Janvier 2023 à Bukavu, les forces vives de la Société Civile ont estimé que la création de ces zones est une autre forme de menace sur l’intégrité territoriale de la RDC.

    Pour la Société Civile, il est plus qu’urgent que le peuple congolais se lève pour « défendre l’intégrité du territoire national » contre tous les agresseurs.

    Les forces vives de la Société Civile du Sud-Kivu estiment que l’occupation par l’EAC des zones abandonnées par le M23, en défaveur des forces loyalistes, est une « complicité » avec les rebelles.

    Adrien Zawadi, président du Bureau de Coordination de la Société Civile du Sud-Kivu, menace d’appeler la population à se prendre en charge, si les troupes de la force régionale ne cèdent pas ces zones aux FARDC.

    «La situation aujourd’hui tel qu’elle se présente, est on ne peut plus grave et peut-être que nous ne réalisons pas combien la menace est réelle. Notre pays a fait le choix d’appeler les forces de l’AEC pour accompagner nos FARDC à chasser les M23. Mais une fois sur terrain, cette force-là a changé de logique. On dirait qu’elle n’est pas venue combattre le M23 mais elle est venue créer des zones tampons. Et ces zones tampons sont dans quel pays si ce n’est pas en République Démocratique du Congo ? Curieusement, les M23 disent qu’ils n’accepteront pas que ces espaces, qui sont soit disant libérés par les M23, soient occupés par nos forces. Alors ils seront occupés par quelle autre force ? Nous voulons que chacun puisse comprendre en quoi il a l’obligation de défendre ce pays,» insiste-t-il.

    Alors qu’il avait jusqu’au 15 janvier dernier pour se retirer de toutes les zones qu’il occupait au Nord-Kivu, le M23 ne s’est à ce jour retiré que de Kibumba [Nyiragongo] le 23 décembre et de Rumangabo [Rutshuru] le 5 janvier. Après ce retrait, plusieurs sources locales ont affirmé que le M23 était encore présent aux alentours des zones abandonnées, et cherchait à conquérir de nouvelles localités, notamment en territoire de Masisi.

    Pendant ce temps, les Forces Armées congolaises ne peuvent toujours pas accéder aux zones libérées. La force régionale de l’EAC qui y a installé des positions, occupe seulement l’endroit dit 3 antennes, et le camp militaire de Rumangabo.

    Héritier Bashige M.

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.