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    Le gouvernement burundais a débuté la vente aux enchères des meubles et immeubles des opposants ce mardi 10 novembre au ministère de la justice.

    Il s’agit des biens des opposants accusés dans tentative de coup d’Etat de 2015 contre l’ancien président, Pierre Nkurunziza en 2015. 

    Parmi eux,  l’ancien vice-président, Bernard Busokosa, l’ancien porte-parole du CNDD-FDD au pouvoir, Onésime Nduwimana, l’opposant Alexis Sinduhije, ou encore la directrice de la Maison Shalom, Marguerite Barankitse.

    Des officiers de l’armée aux arrêts sont également concernés. Il s’agit précisément de neuf militaires qui ont été condamnés à perpétuité pour leur participation au coup d’Etat du 13 mai 2015.

    C’est notamment l’ancien chef d’Etat-major, le général Godefroid Niyombare, ou encore le général Cyrille Ndayirukiye, ancien ministre de la Défense, un des principaux meneurs de ce putsch manqué.

    Dans un communiqué, relayé à la radio-télévision nationale, le ministère de la justice a invité toute personne désirant acheter ces biens saisis par l’Etat, à se présenter dans les enceintes de l’ancienne présidence jusqu’au samedi 14 novembre.

    Sur place au ministère, des tentes vertes sont montées dans lesquelles les biens en vente sont exposés.

    Cette façon de faire du gouvernement burundais est critiqué par plusieurs personnes. Pour Bernard Maingain avocat de Gaudefroid Niyombare, cette façon de faire a pour objectif d’appauvrir les personnes qui sont en prison et de rendre leurs conditions de détention encore plus difficiles.

    « On peut leur donner la chance d’attendre l’issue des procédures devant les hautes cours des droits de l’Homme, avant de s’attaquer à leurs biens », a-t-il indiqué à Deutsche Welle.

    Pour Vital Nshimirimana, président du Forum pour le renforcement de la société civile (FPRSC), qui vit en exil, contacté par la chaîne allemande, ces ventes aux enchères auront des conséquences incalculables.

    « Beaucoup de familles se retrouvent dépouillées de leurs biens. Des enfants qui fréquentent l’école ou qui n’avaient d’autre toit que la maison familiale se retrouvent à la rue », soutient-il.

    Sur place, les journalistes sont interdits d’accès, malgré que la vente soit publique, et la prise de photo interdite.

    Thomas Uzima

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