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    Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a écrit au Directeur provincial de la DGM; au sujet du retour de la perception «illégale» de 500 francs congolais par ses agents; dans la quasi-totalité des ports lacustres de la ville de Bukavu.

    Dans une lettre lui adressé ce jeudi 18 février 2021, cette structure citoyenne dit avoir constaté que des passagers  sont obligés de payer; pour être enregistré sur la feuille de manifeste de passagers et obtenir le sceau de la DGM.

    «Après une longue lutte menée par des mouvement citoyens dont nous la LUCHA; cette pratique  qui n’est rien d’autre qu’un rançonnement ou mieux une escroquerie; est de nouveau en vogue dans tous les ports du Sud-Kivu, et de Bukavu en particulier. Alors que les agents de la migration affectés au port; n’y sont que pour un contrôle des formalités et des pièces d’identité des voyageurs; ceux- ci se livrent désormais à ces pratiques qui tendent à discréditer le noble service que vous rendez à la nation.» écrit ce mouvement citoyen.

    La LUCHA regrette qu’en lieu et place de contrôle, ces agents sont désormais préoccupés à collectionner cet argent; «avec le risque de laisser des personnes dangereuses quitter ou entrer au pays.» A cela s’ajoute aussi la précarité de la population, dit ce mouvement citoyen, qui estime que les habitants sont déjà suffisamment ruinés et par la pandémie du Covid-19.

    «Face à cette situation, la LUCHA vous appelle à prendre vos responsabilité et interdire sans délai; la perception de ces frais qui du reste est illégale. Elle vous recommande de faire le suivi de nos décisions prises dans le passé; afin que tout agent récalcitrant subisse la rigueur de la loi. Çà en va de notre dignité, responsabilité et de la sécurité de notre nation,» lit-on.

    Lire aussi Bukavu: la perception de 500FC par la DGM dans des ports, refait surface et la lutte des mouvements citoyens réduite au néant (Constat)

    Faute de quoi, la LUCHA menace de mobiliser la population pour des manifestations citoyennes de grandes envergure; «afin que le droit de circuler librement soit garanti à tous les voyageurs».

    Rappelons que cette perception jugée illégale est depuis longtemps décriée par plusieurs mouvements citoyens; et des organisations de la société Civile et de défense des droits de l’homme au Sud-Kivu.

    En 2019, ces organisations avaient été reçues par la DGM Sud-Kivu, qui les avait rassuré de mettre fin à ce système. Mais dès lors, même-si une trêve a été observée par les agents qui collectent ces frais, ils ont repris leur perception quelques temps après.

    Noella Bahizire, stagiaire UOB

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