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    Le Programme Intégré de Croissance Agricole dans le Grands Lacs (PICAGL) est sorti de son silence face à la pression de plusieurs acteurs sociaux de Bukavu qui demandent que son projet soit évalué dans l’urgence.

    Alors que le bureau urbain de la Société de Bukavu était en sit-in pour faire entendre sa voix devant le bureau de PICAGL, le Coordonnateur de ce projet du gouvernement congolais appuyé par la Banque Mondiale s’étonne de la démarche.

    « Ça m’étonne que la Société Civile que je respecte beaucoup puisse agir de cette façon. Je crois que dans une situation quelconque, elle doit d’abord chercher à s’enquérir du vrai problème que de commencer à fomenter quelque chose qu’elle ne maitrise pas », s’inquiète le Coordinateur Provincial du PICAGL.

    Jean Damas Bulubulu, rappelle par ailleurs s’être entretenu avec le Président de la Société Civile Urbaine de Bukavu sur la question du projet PICAGL avec l’état d’avancement des activités du projet.

    Lire aussi: Sud-Kivu: la société Civile demande la limitation des mouvements des responsables du projet PICAGL jusqu’à son évaluation physique et financière

    « Il a compris qu’il était induit en erreur. Ils ont écrit une lettre au ministre national de l’Agriculture et je crois qu’ils devraient attendre la suite du ministre de l’Agriculture mais ils ont précipité qu’ils veulent évaluer le projet, l’auditer » révèle Jean Damas Bulubulu.

    Il s’étonne également que la Société Civile se donne comme mission de vouloir auditer ou évaluer un projet.

    « Le projet a des procédures. Et nous, nous ne sommes qu’une agence du gouvernement pour exécuter ce projet-ci. Si c’était la Société Civile que moi je connais, ils devraient plutôt s’adresser au gouvernement provincial du Sud-Kivu et au gouvernement provincial ou à l’Assemblée provinciale de nous interpeller. Ce n’est pas leur mandat de nous auditer. Ils doivent suivre le projet et être corrects en ayant toutes les informations. Ils doivent savoir que nous sommes suivis. Au niveau de la province, il y a un comité de suivi de projet, les auditeurs internes et externes. Chaque année également, nous recevons la mission de supervision de la Banque Mondiale et ce sont eux qui évaluent le projet et donnent des recommandations » a-t-il répondu.

    Contexte

    Le Programme Intégré de Croissance Agricole dans le Grands Lacs, PICAGL est un projet régional financé à hauteur de 150 millions USD par crédit IDA et 2,7 millions USD par un don japonais.

    Le programme dont la durée est de 5 ans est mis en œuvre dans le corridor Bukavu-Uvira-Fizi au du Sud Kivu et Kalemie dans le Tanganyika. Un accent particulier est mis dans la filière du riz, du manioc et d’élevage.

    Mais depuis quelques semaines, la Société Civile de Bukavu, Chef-lieu de la Province évoque des grands échecs dans la réalisation de cet ambition programme.

    Parmi les échecs criants, la Société Civile note le manque de réhabilitation des infrastructures routières de desserte agricole dans les zones d’exécution du projet.

    En attendant, la Société civile demande aux autorités politico-administratives et judiciaires de limiter les mouvements des responsables du projet PICAGL au Sud-Kivu.

    Selon le Président de la société Civile noyau urbain de Bukavu, ces personnes doivent s’expliquer sur l’ « échec » de PICAGL, aujourd’hui « largement critiqué par des habitants de la province du Sud-Kivu, qu’ils jugent inefficace et sans impact dans la province ».

    Pour les activistes de la société civile, l’évaluation du projet doit être physique et financière, l’une pour voir ce qui a été fait sur terrain et l’autre pour déterminer la gestion des fonds alloués au programme par le gouvernement congolais.

    Gracieuse Wany S.

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