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    La Société Civile, accompagnée des cadres de base et de certains habitants du quartier Nyalukemba, a effectué ce vendredi 2 juillet 2021 un sit-in, devant le Bureau de la Regideso à Nguba dans la ville de Bukavu, afin de dénoncer la pénurie d’eau observée dans différentes entités de ce quartier, depuis plusieurs semaines maintenant.

    Les manifestants disent regretter que dans les 54 avenues que compte le quartier Nyalukemba; seulement moins de 11 sont desservies en eau potable, aussi de manière irrégulière.

    La manifestation a duré tout l’avant-midi. Sur les calicots des manifestants on pouvait lire notamment : « l’eau c’est la vie, la population de Nguba demande de rétablir de l’eau au centre de santé Croix Rouge Nguba ». Un mémorandum a été déposé à cette occasion par la Société Civile, au bureau local de la Regideso.

    Aucune description disponible.

    «Nous regrettons de plus de voir qu’à la structure médicale Croix-Rouge Nguba, la fourniture en eau a été coupée, cela fait 4 semaines, sans inquiétude ni conscience.  Cette structure est au centre de Nguba, où les démunies ont l’accès aux soins de santé primaire sans difficulté. On ne peut plus y faire la toilette; les mamans qui y mettent au monde et les personnels soignants sont en danger. Ailleurs dans d’autres coins du quartier, un bidon (20 litres) d’eau coûte entre 1.000 et 1.500 Francs congolais. Même nos mamans sont exposées à des infections suite à l’utilisation des eaux de « Bizola » en cette période de Coronavirus; où se laver les mains chaque fois est pourtant recommandé;» explique Obedi Manvu, Président de la Société Civile de Nyalukemba.

    Pour sa part, David Cikuru, Président de la Société Civile en commune d’Ibanda, parle du danger que courent les filles et femmes de Nguba qui se réveillent à 4 heures du matin à la recherche de l’eau. Selon lui, des cas de noyade et de kidnapping ne cessent d’être déplorés. 

    «Ils nous ont promis qu’ils vont commencer à faire les délestages pour vu que toutes les avenues soient desservies en eau potable. Ce n’est qu’une promesse, mais si dans les jours à venir rien n’est fait; nous allons continuer avec nos actions de grande envergure sans arrêt. Nous priver de l’eau c’est nous tuer d’avantage,» dit-il.

    Abiud Olinde

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