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    A Bukavu, difficile calcul pour la ménagère qui peine désormais à s’approvisionner en produits de première nécessité. Les prix ont pris de l’ascenseur alors que le niveau de vie des citoyens n’a pas changé.

    https://m.youtube.com/watch?v=tD2jV441QHg

    Dans le centre-ville de Bukavu par exemple, un sac de farine de manioc de 50 Kilogrammes qui coûtait, il y a une semaine 16 à 17 dollars américains est à 20 dollars.

    Un bidon d’huile de 20 litres qui se négociait entre 35 et 36 dollars vers la fin du mois de février, coûte actuellement 50 dollars dans des magasins en ville et 45 dollars dans des maisons de vente en gros.

    Un kilogramme du sucre qui était à 2000 Francs Congolais, soit un dollar il y a une semaine, se paye a 3000 FC soit 1 dollar et demi.




    Un sac de riz de 25 Kilogrammes est pour l’instant à 22 dollars alors qu’en février il se négociait entre 16 et 17 dollars.

    Un sac de braise qui était à 25 dollars se négocie entre 30 et 33, voire 38 dollars.

    Le prix de transport en commun lui se fixe selon l’humeur du conducteur et la tête du client.

    Le citoyen Lambda se lamente. Les prix de tous les produits ont presque galopé, le panier de la ménagère lui, risque d’aller en grève. Les revenus restent le même, pas des sources des revenus supplémentaires.




    Les gagnes petits ne savent pas à quel saint se vouer.

    « Les prix ont monté sur le marché alors que le salaire reste le même. On n’a pas d’autres source de revenu. Vous vous imaginez même pour avoir des légumes suffisant pour une famille de 5 à 6 personnes, il faut au moins 2000 francs alors qu’il y a peine un mois, on pouvait nourrir toute la famille avec des légumes de 1000 francs. Une mesure d’huile Rina est aujourd’hui à 500 et 600 Fc. Nous souffrons, on a haussé même le prix du pain et du beignet. Nous ne savons pas quoi faire », explique une ménagère dans un taxi bus.

    Les Consommateurs s’inquiètent

    La Ligue des Consommateurs a lancé sur les réseaux sociaux un message d’alerte pour attirer l’attention des gouvernants sur cette montée criante des prix des denrées surtout alimentaires sur le marché.




    « La Ligue des Consommateurs des Services au Congo-Kinshasa, LICOSKI, alerte les autorités compétentes et les services techniques habilités sur la flambée vertigineuse des prix des denrées sur le marché de Bukavu ».

    Cette organisation de la société Civile se demande si cela est dû à la rareté du carburant aux différentes stations de Bukavu.

    « Que cette crise pétrolière ne soit pas une occasion pour hausser de manière exagérée, illicite et unilatérale les prix de différentes denrées sur le marché ! Voilà un phénomène qui crée un grand malaise social et qui exige de l’État Congolais des biceps managériaux pour relever les nombreux défis qui se posent actuellement », dit la Licoski.




    Elle appelle les autorités compétentes à revoir le plus urgemment possible cette situation, car les yeux de la population sont braqués sur les autorités compétentes et les services techniques dans le secteurs, de qui, elle attend des solutions locales adaptées, pragmatiques et réalistes.

    La Société Civile appelle à l’implication de l’Etat

    Me Nene Bintu, Vice- Présidente de la Société Civile appelle les autorités provinciales qui ont en charge la régularisation de prix sur le marché à s’impliquer urgemment pour épargner la population de l’insécurité alimentaire.

    « C’est vraiment une inquiétude pour notre population qui vit au taux du jour. Cette montée des prix devrait interpeller le gouvernement à travers le Ministère de l’Economie, du Commerce Extérieur avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) et voir comment lutter contre cette flambée des prix qui risque de plonger la population dans l’insécurité alimentaire », craint Néné Bintu.

     

    Mais pour Agnès Sadiki, ancienne ministre provinciale de transport et voies de communication, la pénurie du carburant n’explique pas cette montée criante de prix des produits de premières nécessité sur le marché.

    « C’est vrai qu’il y a carence de cette matière première dans la province, mais ce n’est pas la première fois qu’on manque le carburant en province ou au pays. Si cela devrait impacter sur le prix des biens et services, ça ne devrait pas aller jusqu’à au stade où nous sommes. Je crois que les raisons sont à chercher ailleurs et je crois que ça c’est une alerte précoce dans laquelle nos dirigeants et opérateurs économiques nous plongent et ils doivent bien nous expliquer de quoi il s’agit pour qu’on prenne des précautions », dit Agnès Sadiki.

    Depuis quelques temps, l’or noir est devenu rare dans la ville de Bukavu. Nombreux croient alors que cette pénurie des produits pétroliers occasion une montée inexplicable de prix des biens et services de plusieurs produits sur le marché dans la ville de Bukavu. La guerre en Ukraine pourrait également expliquer la situation.

    Jean-Luc M.



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