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    Des écoles de la ville de Bukavu ont dès la rentrée scolaire exigé aux parents de payer des frais de scolarité. Malgré que le gouverneur dans un arrêté ait fixé des frais scolaires à payer pour l’année scolaire 2020-2021, des parents se disent être victimes des gestionnaires d’écoles qui continuent à leurs demander des frais non autorisés.

    François Kitoga est parent de deux élèves qui étudient dans deux écoles catholiques différentes. Il fait savoir qu’on lui exige de payer 55 dollars pour l’une et 65 dollars pour l’autre. « Nos enfants passent des interrogations mais leurs copies ne sont pas corrigées puisqu’on ne paie pas les frais qu’ils demandent », dit-il.

    Au-delà des frais de scolarité exigés dans ces écoles, des frais de cachet, et d’achat des cahiers de communication continuent d’être demandés, comme l’indique Marleine Musimwa. Pour elle, les enseignants n’ont pas cessé de demander des « frais illégaux ». « Nous ne savons pas en quoi nous tenir », dit-elle.

    Certains parents disent être au courant de l’arrêté du Gouverneur, mais fustigent le fait que les écoles continuent à exiger des frais au-delà de ceux demandés. D’autres par contre disent ne pas être au courant de cet arrêté.

    «Les enseignants nous cachent cette information pour continuer à nous rançonner», se plaint Dorothée Mazambi.  Pour elle, les parents, par manque d’informations, sont victimes des enseignants. Elle parle de la malignité des gestionnaires d’écoles.

    Pour rappel, le Gouvernement national avait décrété la gratuité de l’enseignement primaire. Il avait demandé aux gouverneurs des provinces de fixer en commun accord avec les gestionnaires d’écoles et les parents des frais à payer dans écoles secondaires.

    Mais des enseignants accompagnés par leurs syndicats avaient décrété un mouvement de grève; exigeant que soient pris en charge des nouvelles unités et que soit revu à la hausse leur salaire. Estimant n’avoir pas eu gain de cause, ils ont alors commencé à faire payer aux parents les frais de scolarité.

    Plusieurs astuces sont alors mis en place pour amener les parents à accepter. C’est notamment le sèchement des cours par certains enseignants, le non-respect des heures de cours et du programme.

    D’où cet appel des parents aux autorités d’être très regardant dans ce qui se passe dans les écoles et de punir tous les gestionnaires qui vont en l’encontre de leurs décisions.

    Sarah Ndebo, Stagiaire CUP

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