Accès Humanitaire

    Après le transfert des déplacés de Goma qui étaient installés au site de Ndendere à Bukavu vers celui de Kavumu (Kabare), des voix s’élèvent pour demander aux autorités, humanitaires et personnes de bonne volonté, de renforcer les actions déjà entreprises, afin d’améliorer les conditions de prise en charge de ces sinistrés.

    Ce jeudi 3 mai, près de 400 sinistrés de Ndendere ont été acheminés à Businde, Kavumu. Selon le Gouvernement provincial, c’est dans le but d’améliorer leurs conditions de vie. Mais ce n’est pas tout : la ville de Bukavu a reçu plus de 10 mille déplacés après l’éruption du volcan Nyiragongo. Nombreux sont dans des familles d’accueil.

    Le Chef de quartier Ndendere, parmi une vingtaine que compte la ville, affirme que dans son entité, 2.780 ont été identifiés dans 32 avenues de ce quartier. « Le nombre est encore élevé, parce qu’ils y a des avenues qui ne nous ont pas encore fait parvenir leurs rapports,» affirme Albert Migabo Nyagaza.

    Le Chef de quartier appelle à la solidarité pour la prise en charge de ces déplacés; en attendant qu’ils regagnent Goma dès que les conditions le permettront.

    «Il y a encore des milliers de déplacés dans la ville, même si certains ont été transférés. Ils vivent sans aucune assistance. Vous savez vous-même les conditions dans lesquelles ils ont quitté Goma. C’est pourquoi je lance un appel aux autorités, aux humanitaires, aux associations; aux églises, aux notables at aux personnes de bonne volonté, de venir assister ces personnes. Il y a une famille qui accueille 3 autres familles des sinistrés, alors qu’elle-même elle n’a rien. Et c’est ce qui pose problème. Il y a aussi des malades parmi eux, et qui ont du mal à se faire soigner,» dit-il à Laprunellerdc.info ce vendredi.

    « Nous voulons des actions concrètes »

    Le centre de transit de Ndendere était déjà vide ce vendredi matin. Les derniers matelas des déplacés, plus de 400, étaient entrain d’être embarqués pour Kavumu. Le responsable de la Commission Nationale pour les Réfugiés sur place, affirme qu’il y avait dans ce centre un total de 389 sinistrés de Goma. Selon lui, ce centre demeure opérationnel; car les familles qui peuvent encore venir de Goma transiteront ici, avant d’être éventuellement transférés à Kavumu.

    Mais la Société Civile d’Ibanda est loin d’oublier les conditions « déplorables » dans lesquelles ont été pris en charge ces sinistrés. David Cikuru, président de cette structure citoyenne, était ce vendredi avec d’autres acteurs sociaux dans ce centre; pour se rassurer que tous les déplacés ont été transférés.

    «Nous sommes ici, comme presque tous les jours d’ailleurs, puisqu’on passait à maintes reprises pour voir la situation de nos compatriotes de Goma. Et nous avons vu qu’il y avait plusieurs conditions qui n’étaient pas réunies. Par rapport à leur prise en charge, surtout en ce qui concerne le repas. Parce que la majorité d’eux était entrain de se plaindre, disant qu’ils prenaient seulement un seul repas par jour, durant tout le temps qu’ils ont passés ici,» dit-il.

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    Le Gouverneur Théo Bgwabidje avec des sinistrés à Kavumu

    David Cikuru insiste : «Nous continuons de demander au Gouvernement de prendre en main ses responsabilités, surtout que parmi eux il y a des malades, et qui méritent des soins. Il y a des élèves qui devraient aussi poursuivre les cours ici en attendant. Que le Gouvernement prenne en compte tout ça,» plaide-t-il.

    Ce jeudi lors du transfert de ces déplacés, le Gouvernement provincial a rassuré que les conditions de prise en charge ont été améliorées à Kavumu. Mais la Société Civile n’est pas sans voix: «Nous voulons voir des actions concrètes et non des promesses. Parce qu’ici, ces sinistrés vivaient vraiment dans des conditions déplorables,» dit cette structure.

    Museza Cikuru

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