Accès Humanitaire

    Alors qu’ils couvraient la marche des étudiants du Sud-Kivu qui réclamaient la reprise des cours dans leurs universités à Bukavu, des journalistes ont été violemment agressés par des éléments de la Police Nationale Congolaise venus empêcher la manifestation.

    Pendant les échauffourées, certains journalistes se sont vus agressés par ces éléments de l’ordre, emportant ainsi des matériels de certains.

    C’est le cas du journaliste Jérémie Matabaro de la chaîne Canal Futur de Bukavu, qui a été agressé par des policiers et a été admis dans une structure médicale de la place où il reçoit des soins. Il a été blessé au niveau de la Jambe.

    Après l’avoir tabassé, les éléments ont ravi son matériel de reportage, son téléphone et porte-monnaie.

    Lire aussi: Nord-Kivu: OLPA surpris par l’interpellation de deux journalistes à Goma

    Sur place, Claude Musengero, journaliste du média en ligne Kivuavenir, a également été agressé par des policiers, qui ont réussi à piquer son téléphone portable. Ce dernier annoncera plus tard que le téléphone retrouvé dans la poche d’un policier lui a été remis.

    Même traitement pour Prince Cikala, Journaliste Caméraman de Focus Congo.

    Non loin de là, à l’entrée ISDR, alors qu’il revenait du lieu l’altercation, Bertin Bulonza, journaliste de Laprunellerdc.info s’est vu bloqué par les policiers qui dispersaient les étudiants sur place. Ces derniers lui ont exigé de supprimer toutes les images prises lors des échauffourées.

    Plusieurs structures de défense des droits de journalistes et des médias condamnent déjà cette façon d’agir de certains éléments de la Police Nationale Congolaise qui ternissent l’image de leur corps.

    C’est le cas du Réseau des Médias en Ligne dans la région des Grands-Lacs (REMEL) qui appelle les responsables de la PNC à, non seulement punir leurs éléments impliqués dans ces bavures contre les journalistes mais également intensifier l’éducation civique dans ce service.

    Lire aussi: Sud-Kivu : AFEM dénonce les menaces et intimidations dont sont victimes des journalistes

    L’Association des Femmes des Médias (AFEM) a également condamné ce grave incident en demandant aux autorités concernées d’assurer la sécurité des journalistes.

    Par ailleurs, faut-il rappeler qu’au-delà des instruments nationaux et internationaux qui protègent les journalistes dans l’exercice de leur travail, le Sud-Kivu dispose d’un édit portant protection des défenseurs des journalistes et défenseurs des droits de l’homme.

    Freddy Ruvunangiza

    Share.

    Leave A Reply

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.