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    Des étudiants de différentes universités de Bukavu, des chercheurs et professeurs ont été outillés par l’organisation « Primates Expertise » ce mercredi 17 novembre 2021, sur l’utilisation des nouvelles technologies dans le bio-monitoring.

    A en croire « Primates Expertise », l’objectif global de cette conférence était de contribuer à un meilleur engagement de la jeunesse congolaise et des autres parties prenantes vis-à-vis de la conservation de la diversité biologique.

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     « A travers cette conférence, nous voulons exposer les différentes technologies qui sont en train d’être utilisées par les différents chercheurs pour faire le suivi de la biodiversité. Un atelier comme celui-ci et qu’on appelle les étudiants, c’est pour les inspirer à faire la même chose, que font leurs ainés, et à suivre leurs pas. Vous savez que les étudiants que nous avons appelés suivent des cours dans différentes universités ici, notamment en agronomie, en Biologie. Ils sont toujours intéressés de savoir les méthodes de recherche qu’ils peuvent aussi appliquer dans leurs recherches des mémoires par exemple », dit le Professeur Augustin Kanyunyi Basabose, Directeur Exécutif de « Primates Expertise ».

    Pour lui, la cible ce sont des étudiants afin de les inspirer par des méthodes de la nouvelle technologie pour améliorer la qualité de leurs recherches.

    « Nous voulons que la jeunesse congolaise soit inspirée par des méthodes comme celles-ci, qui peuvent vraiment améliorer la qualité de leurs recherches. Avec la nouvelle technologie, on peut avoir accès à des zones difficiles d’accès en utilisant par exemple des drones, qui peuvent voler et aller à des distances lointaines et prélever les données. Non seulement les nouvelles technologies donnent des données fiables mais on gagne beaucoup en terme de temps et des moyens. Primates Expertise utilise déjà certaines technologies parce qu’il a, à son sein certains chercheurs du CRSN et de certaines universités. Ça nous facilite beaucoup dans nos recherches », pense-t-il.

    Yoba Alenga Extasié, chercheur écologiste qui s’intéresse dans le suivi acoustique des chauves-souris de l’UNIKIS a fait savoir que l’acoustique a beaucoup d’avantage, car c’est une technologie, qui permet de comptabiliser le temps sur le terrain par rapport aux méthodes classiques.

    « Dans le cadre de mon travail, j’utilise des détecteurs ultra-sons pour essayer un peu d’étudier l’écologie des chauves-souris. Donc, les détecteurs utilisent des appareils tels qu’Audiomot, Anabat fift pour enregistrer les chauve-souris de collocation et de données d’habitats. On peut savoir les sortes des chauves-souris, mais aussi de savoir quelles sont les menaces qui pèsent sur ces habitats-là, justement en utilisant l’acoustique. Comme avantage, c’est une technologie, qui nous permet de comptabiliser le temps sur le terrain, par rapport aux classiques, le coup est moindre. Comme désavantage, ça demande des connaissances dans l’analyse des données statistiques, ainsi que les outils pour la recherche coutent chers », motive-t-il.

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    Un autre intervenant, l’ingénieur Agronome de l’Université de Kisangani, Mutwedu Mushingo Elie ; a exposé sur le fait que le drone peut être utilisé dans la surveillance ou la gestion des écosystèmes forestiers.

    Il a montré comment à partir des images des drones, on peut parvenir à quantifier la biomasse qui est stockée par un peuplement forestier.

    « Dans notre cas, nous avons conduit nos études dans des plantations d’Eucalyptus Aligna et de Gravilere Busta qui se situent autour du Parc National des Virunga. Il y a beaucoup d’informations dans le monitoring forestier qui peuvent être obtenues à partir des drones », explique-t-il.

    De son côté, Robert Kizungu, Directeur Scientifique du CRSN estime que ces technologies aideront son centre dans l’amélioration des recherches effectuées.

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    « On passait au niveau du Parc de Kahuzi-Bièga mais on ne connaissait pas les différentes espèces d’animaux qui étaient là-dedans », rappelle-t-il.

    Cette activité s’est déroulée dans la salle de conférence de l’Hôtel Belvédère, en commune d’Ibanda, à Bukavu (Chef-lieu de la Province du Sud-Kivu).

    Abiud Olinde

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