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    Des centaines de journalistes de la province du Sud-Kivu réunis au sein de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), sont descendus dans la rue à Bukavu ce vendredi 10 décembre 2021, pour exiger le respect de la liberté de la presse.

    De l’hôtel de Poste de Bukavu jusqu’au Gouvernorat de province, en passant par le Boulevard Emery Patrice Lumumba, ces journalistes des différents médias de Bukavu, accompagnés par des défenseurs des droits humains, ont marché pacifiquement, pour dénoncer notamment les agressions dont ont été victimes certains d’entre eux le 2 décembre dernier à l’Assemblée provinciale, lors de la couverture de la plénière consacrée au vote de la motion de censure initiée contre le Gouvernement provincial du Sud-Kivu.

    Sur des nombreux calicots, l’on pouvait lire entre autres, « le journalisme n’est pas un crime », « laissez-nous faire notre travail », « faites aussi le vôtre, pour notre liberté », « pour un journalisme libre », « nous n’avons pas peur », « nous sommes jaloux de notre liberté et notre indépendance et aucun puissant, aucun dirigeant ne saurait nous les arracher », « les journalistes victimes de la barbarie policière à l’assemblée provinciale réclament le respect de l’édit portant leur protection et celle de la déclaration de droit de l’homme », ou encore « aucun journaliste ne devait plus voir sa vie menacée dans l’exercice de sa profession. »

    Peut être une image de 5 personnes, personnes debout, foule, plein air et texte qui dit ’CLA Ka ppa EJOURNALISME N'ESTPAS CRIME GP ALLNNIAGA UNPC SOS IJM LES JOURNALISTES L'AGRESSION P 02-12-2021 A LA NPC EUX QUI SOS JUST PP YU SONT INDIGNES LACRYMOGENES PROVINCIALE KIVU MMEN’

    Dans leur mémorandum adressé au Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, les journalistes de la province du Sud-Kivu demandent que des inquiètes sérieuses soient menées, afin que les auteurs de cette barbarie policière soient « sévèrement punis conformément à la loi ».

    «Le fait de s’attaquer aux journalistes en plein exercice de leur travail étant un acte de grave cruauté, les signataires exigent des enquêtes indépendantes, afin que soient punis les auteurs matériels et intellectuels, conformément à la loi. Au Gouvernement provincial du Sud-Kivu, d’assurer les soins médicaux des victimes de cette brutalité policières. Nous exigeons la garantie de non répétition à travers la tenue d’une audience en flagrance et en chambre foraine à l’assemblée provinciale du Sud-Kivu pour juger les présumes auteurs et leurs complices de la violation pour lesquelles vous êtes saisis,» dit ce mémo lu par Darius Kitoka, président provincial de l’UNPC/Sud-Kivu.

    Lire aussi Sud-Kivu : des journalistes blessés dans les échauffourées à l’Assemblée provinciale, l’UNPC exige réparation

    Les journalistes réunis au sein de l’UNPC et du Réseau des Radios, Télévisions et Médias en ligne de l’Est du Congo (RATECO), rappellent aux autorités tant nationales que provinciales qu’il existe en province un édit portant protection des défenseurs de droit de l’homme et des journalistes, mais qui n’a toujours pas été appliqué.

    Selon eux, il est inadmissible qu’ils continuent de faire l’objet d’une « intolérance » qui viole leur liberté d’informer librement l’opinion, dans l’exercice de leur travail.

    Peut être une image de 3 personnes, personnes debout, plein air et foule

    Habillés tous en noir, tenue de tristesse, ces derniers ont déposé ce mémorandum au Gouvernorat de province, où ils ont été reçus par le Ministre provincial de l’Intérieur, faisant l’intérim du Gouverneur de province. Celui-ci a promis l’implication de l’autorité provinciale, afin que les revendications des journalistes soient répondues. La marche a été clôturée à l’Assemblée provinciale, où les journalistes ont été rassurés, dans la salle des plénières, par le Bureau de l’organe délibérant.

    Héritier Bashige M.

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